Une trentaine d'enseignants universitaires de différents départements de l'Université des sciences et technologies d'Oran Mohamed-Boudiaf ont observé, hier matin, un sit-in, devant le rectorat pour réclamer le règlement du dossier logement. "Alors que des logements sont distribués un peu partout et que d'autres sont en cours d'achèvement, des enseignants universitaires continuent d'espérer, certains vivant même dans les résidences avec leurs étudiants", déplore Brahim Ouadi, responsable de la commission de suivi du dossier, indiquant que la situation concerne quelque 200 enseignants. En milieu de journée, une réunion a regroupé des représentants des enseignants et la rectrice de l'Usto s'est engagée à transmettre, dans les plus brefs délais, les revendications au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. "Nous sommes disposés à attendre deux ou trois semaines la réponse de la tutelle. Au-delà, nous n'écartons pas la possibilité de durcir le mouvement", a averti M. Ouadi, en soulignant que le sit-in, annoncé, il y a près d'un mois, a été observé par des "représentants de département pour ne pas perturber le fonctionnement de l'université". Indignés par les promesses non tenues, les protestataires revendiquent la relance du programme présidentiel de logements destinés aux enseignants universitaires et la programmation de projets de construction de logements de fonction en quantité suffisante. Les enseignants, qui rappellent que le logement est un droit constitutionnel pour chaque Algérien, exhortent les pouvoirs publics à prendre les mesures qui s'imposent pour mettre fin à cette "situation humiliante". S. Ould Ali