La Coordination des comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques invite l'ensemble des partis politiques et les acteurs de la société civile à une réunion qui se tiendra ce samedi à Béjaïa et qui verra la participation de la communauté universitaire, de tous les élus et des opérateurs économiques. Face à l'acharnement que subit le groupe Cevital, dont plusieurs projets d'investissement sont entravés par des blocages à la fois "arbitraires" et "injustifiés", les membres de la Coordination des comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques préparent la riposte. Pour ce faire, ils lancent un appel solennel à la classe politique et à la société civile de la région de Béjaïa pour engager une réflexion collective sur les actions à entreprendre prochainement, de concert, en vue d'imposer l'application stricte des lois de la République, notamment le respect du droit en matière d'investissements, afin de permettre le déblocage de tous les projets initiés par le premier groupe industriel en Algérie. En effet, le porte-parole de cette coordination, Mourad Bouzidi, et ses camarades membres des comités de soutien, invitent l'ensemble des partis politiques et les acteurs de la société civile activant dans la région de Kabylie à une réunion qui se tiendra ce samedi 24 novembre, à 9h, au siège du comité de participation de Cevital de Béjaïa. Cette réunion sera élargie, souligne-t-on, aux représentants de la communauté universitaire, à tous les élus, ainsi qu'aux opérateurs économiques. Selon Mourad Bouzidi, l'objet de cette rencontre-débat est d'échanger à propos de ces blocages et de décider ensemble des éventuelles actions à entreprendre pour "la sauvegarde de Cevital", principal pourvoyeur d'emplois dans le secteur privé à l'échelle nationale, et pour exiger "l'arrêt immédiat de l'acharnement contre Cevital", "le déblocage de tous ses projets", "l'intégration de Béjaïa sur la liste des wilayas où l'activité de trituration de graines oléagineuses est éligible aux avantages accordés à l'investissement", "l'accostage des bateaux au port de Béjaïa, le débarquement des équipements et la réalisation de l'usine de trituration de graines oléagineuses de Cevital", "une répartition juste et équilibrée des investissements et de la richesse dans notre pays" et "une gestion transparente et juste de l'économie nationale", dans le strict respect des lois. Afin de ratisser large et permettre une large adhésion de la classe politique et de la société civile autour de leur initiative, Mourad Bouzidi et ses camarades ont déjà adressé des invitations à plus de 500 associations régionales et locales, dont des organisations patronales et des ONG des droits de l'Homme, en les conviant à prendre part à la rencontre-débat de ce samedi. "Outre le mouvement associatif de la région, nous sommes en train de prendre attache avec les responsables des différents partis politiques ayant un ancrage historique à Béjaïa, dont le FFS, le RCD, le FLN, le RND, le PT… En tout cas, les portes sont ouvertes à toute organisation ou personnalité qui s'inscrit dans notre démarche qui consiste à défendre les intérêts socioéconomiques de notre région. Autrement dit, nous militons pacifiquement pour exiger le déblocage de tous les projets d'investissement du groupe Cevital, dont son usine de trituration de graines oléagineuses prévue en dehors de la zone portuaire de Béjaïa", a expliqué, hier, M. Bouzidi, joint par Liberté. Pour ce dernier, on ne peut pas rester indifférent face "au diktat de cette main invisible" qui, en s'attaquant à Cevital, risque non seulement de casser la dynamique économique du premier groupe privé du pays, mais aussi d'appauvrir des milliers de familles et mettre en péril l'avenir socioéconomique de toute la région de Kabylie et, au-delà, l'ensemble du pays. C'est pour cela que Mourad Bouzidi et ses pairs insistent sur la nécessité d'impliquer l'ensemble des segments de la société dans ce combat pacifique, mais déterminé. Les animateurs de la coordination estiment que tous les acteurs politiques et associatifs doivent, aujourd'hui plus que jamais, unir leur voix et leurs énergies pour dire "Halte à l'acharnement contre le groupe Cevital !" et "Oui pour le déblocage de tous ses projets d'investissement !" Car il y va, insistent-ils, de l'avenir de milliers de jeunes Algériens qui, par-dessus tout, sont les premières victimes de l'arbitraire qui frappe Cevital. Kamal Ouhnia