Sans explication aucune, la FAF a dérogé à la règle et accorde des dérogations aux clubs concernés. Comme il fallait bien s'y attendre, le nouvel entraîneur de l'ES Sétif, Nabil Neghiz, a coaché son équipe à partir du banc de touche, samedi à Tadjenanet contre le DRBT (2-0). La LFP, après avis (favorable) de la DTN, a accordé sans sourciller la licence d'entraîneur en chef à l'ex-adjoint de Gourcuff en équipe nationale. C'est la troisième licence dont bénéficie l'ESS depuis le début de la saison, après celle de Taoussi et de Zekri. L'Entente n'est pas la seule équipe à changer pour la troisième fois de la saison d'entraîneur, puisque le DRBT (Idou , Bouhellal , Bougherra) et le MCO (Zaki, Belatoui, Cavalli) l'ont déjà fait auparavant. Ce sont là les trois clubs qui ont le plus changé de coach jusque-là et favorisé la valse des entraîneurs. Or, en début de saison, pour justement lutter contre ce phénomène qui annihile toute velléité de développement du football algérien en raison d'une instabilité contre-productive, le bureau fédéral de la FAF, mené par Kheireddine Zetchi, avait pris une décision forte, du reste saluée unanimement par les observateurs, à savoir que chaque club professionnel des L1 et L2 n'avait droit qu'à deux licences d'entraîneur par saison. Mieux encore, l'enregistrement devait s'effectuer seulement pendant la période du mercato. Autrement dit, si un club décide de mettre un terme aux fonctions de son entraîneur après la clôture du mercato, il va se retrouver sans entraîneur en chef, conformément à la nouvelle disposition de la DTN. Cette nouvelle mesure devait soulager les entraîneurs exerçant en Algérie qui pouvaient ainsi travailler dans un club au moins pour six mois. Cependant, sans explication aucune, la FAF a dérogé à la règle et accorder des dérogations aux clubs concernés. Nul doute (elle n'a plus le choix) qu'elle le fera également avec d'autres clubs d'ici la fin de saison. Cette façon de faire reflète en fait le manque de consistance de ce bureau fédéral. Ce n'est d'ailleurs pas la seule décision qu'il ne respecte pas. La programmation des rencontres du championnat durant les dates FIFA, les contrôles antidopage effectués en retard, les passe-droits en faveur de l'USM Annaba en matière d'application des décisions de la Chambre de résolution des litiges, sont autant d'exemples sur le peu d'égard affiché par les membres du BF à leurs propres décisions.