Déficit de pluie depuis presque l'automne dernier, forte chaleur, l'agriculture souffre d'une météo peu clémente. Des éleveurs en mal de fourrage sont dans la détresse. Le monde agricole vit dans l'angoisse. Prairies jaunies, réduction drastique de la récolte de fourrage : de peur de ne plus pouvoir nourrir correctement leur cheptel ou de mettre leur exploitation en péril, bon nombre d'éleveurs ont dû se résoudre à vendre en urgence une partie de leurs bêtes, parce que, dans notre pays, les céréales sont cultivées dans des régions où il n'y a pas d'élevage et que les troupeaux sont élevés là où il n'y a pas de céréales, il leur a fallu aller chercher de la paille à des centaines de kilomètres. Au-delà des graves problèmes des éleveurs, la sécheresse a relancé le débat sur l'utilisation de l'eau. L'agriculture en est aujourd'hui grande consommatrice. Doit-elle se contenter de s'adapter ou changer du tout au tout ? Le manque d'eau est la principale cause de la sécheresse. Lorsque l'hiver ou le printemps n'ont pas été suffisamment pluvieux, les réserves d'eau s'amenuisent. Le manque d'eau et les températures élevées sont des causes naturelles de la sécheresse. Le spectre de la sécheresse leur fait imaginer les pires scénarios, si celle-ci s'installe dans la durée. La chaleur qui persiste, après avoir subi la canicule depuis plus de deux mois consécutifs, donne des soucis aux agriculteurs, car ils appréhendent l'absence des pluies automnales, contrairement aux années précédentes. Chez les agriculteurs qui font de l'élevage bovin et ovin, l'inquiétude est plus visible, pour la simple raison que les premières herbes qui devraient pousser à partir du mois de septembre grâce aux premières pluies orageuses ont été altérées par la chaleur qui les a complètement asséchées. En conséquence, les pâturages habituels ne sont d'aucun secours aux éleveurs qui ne pourront subvenir à la nourriture de leur bétail. Pour les céréaliculteurs, ils redoutent que les récoltes soient critiques et exposées à des difficultés d'irrigation, si toutefois la sécheresse persiste. Il faut tout de même faire connaître la vocation agricole de la wilaya de Relizane qui compte plus de 60 000 ha à emblaver chaque année pour les céréales (blés dur et tendre, orge et avoine). Egalement, les conditions climatiques actuelles influent pareillement et de manière négative sur l'oléiculture, c'est-à-dire les grains d'oliviers qui se sont formés risquent l'assèchement, particulièrement pour les oliveraies situées sur les hautes montagnes qui sont considérées les plus exposées à la sécheresse. D'ailleurs, les prévisions climatiques n'annoncent pas l'arrivée des pluies pour les jours prochains, ce qui laisse l'angoisse des agriculteurs s'amplifier. De ce fait, le spectre de la sécheresse fait imaginer les pires scénarios pour les agriculteurs, si celle-ci s'installe dans la durée. Ce que personne ne souhaite, surtout les agriculteurs dont la seule raison de vivre est leur récolte. E. Yacine