La question des disparus et de l'amnistie générale prend une place importante dans le rapport préliminaire de la FIDH. “La vérité des faits est un préalable à quelque démarche que ce soit”, et les victimes, “mais aussi toute la société algérienne ont un droit imprescriptible à connaître la vérité de chaque cas”, et plus que cela, la réalité “des processus politiques qui ont amené à ces situations”, lit-on dans le document. “Ce n'est qu'après une démarche de cette nature qu'il appartiendra au peuple algérien, en particulier aux victimes, de définir les conditions des réparations matérielles et morales qui doivent être allouées mais aussi le sort qu'il entend réserver aux responsables de ces actes”, insistent encore les rédacteurs du rapport. Le message est on ne peut plus clair : pour la FIDH, l'amnistie générale est inacceptable. Tout en indiquant que sa mission à Alger “n'a pu que constater que la question des disparitions continue de ne pas être traitée”, la FIDH “déplore” que le rapport Ksentini n'ait pas été rendu public. “La recherche de la vérité ne semble pas avoir été envisagée”, regrette encore l'organisation qui craint qu'une loi d'amnistie générale soit soumise à référendum “d'ici quelques mois”, comme le laissent entendre, selon elle, “les récentes déclarations publiques du président de la République”. F. L.