Haï Saâdaoui appelé communément Chorfa El-Kedima (Chorfa ancienne) dans la commune de Chlef, manque cruellement de projets notamment en matière de développement local. Pour les nombreux habitants de cette cité que nous avons rencontrés, la situation est devenue carrément insupportable. Pourtant, il s'agit de l'une des plus anciennes cités du chef-lieu de la wilaya. "Nous manquons de tout à haï Saâdaoui. Parmi les grandes préoccupations qui nous obsèdent ici, c'est l'éclairage public qui y fait régulièrement défaut. Quand la nuit tombe, toute la localité est plongée dans une obscurité totale. Tout le monde alors a peur ! Combien de fois des agressions et des cambriolages d'habitations ont eu lieu ici à la faveur de la nuit. Nous manquons également d'hygiène car nous sommes de plus en plus envahis par des amas d'immondices qui s'entassent presque partout ici et là, pour la simple raison qu'un seul bac à ordures existe dans toute la cité. Quant à nos routes et nos ruelles, elles ne tiendront pas longtemps étant donné qu'elles continuent à se détériorer progressivement au fil des années. Elles n'ont jamais fait l'objet d'une quelconque réparation depuis leur réalisation il y a fort longtemps. C'est aussi le cas pour l'ensemble des trottoirs", se lamentent plusieurs habitants à haï Saâdaoui. Accompagné de quelques membres de l'association de leur cité, nos interlocuteurs ajoutent, toujours dans le même contexte, que toutes les autorités locales, surtout celles de la commune de Chlef sont régulièrement informées des préoccupations des habitants de cette cité "mais chaque fois, ce sont toujours les mêmes promesses mensongères qui nous sont avancées de leur part sans qu'elles soient concrétisées sur le terrain. C'est la raison pour laquelle nous demandons aujourd'hui au wali de nous rendre visite afin qu'il puisse constater, de visu, ce que nous endurons depuis de très longues années et prendre ainsi les mesures qui s'imposent nous concernant". AHMED CHENAOUI