Comme tous les mardis les étudiants de l'université M'hamed-Bouguerra de Boumerdès, ont réaffirmé, hier, leur engagement en faveur d'un changement démocratique. Malgré la très forte chaleur et le jeûne, les jeunes universitaires ont organisé, hier, une marche pacifique, depuis la faculté des sciences, ex-Inim, au cours de laquelle ils ont brandi des banderoles et des pancartes et scandé des slogans hostiles au régime. Ils se sont aussi exprimés contre la tenue de l'élection présidentielle du 4 juillet prochain, et ont appelé à l'instauration d'un Etat moderne, capable de préserver les droits de ses citoyens. "On ne veut plus de l'ordre constitutionnel autoritaire et sans légitimité populaire qui a duré 20 ans. On veut construire un ordre constitutionnel qui réponde aux aspirations du peuple et notamment de sa jeunesse". "Nous ne sommes plus naïfs, nous sommes votre cauchemar". "Je ne crains rien, je suis libre". "Gaïd Salah, vos tentatives de faire durer la crise ne font que renforcer notre détermination". "L'impossible recule toujours quand on le brave". "On demande une commission libre et indépendante pour surveiller les élections", sont autant de messages, écrits dans différentes langues, que les étudiants ont voulu transmettre à l'opinion publique et aux tenants du pouvoir, dans l'espoir de se faire entendre. Les étudiants de l'université de Boumerdès se sont distingués, depuis le début du mouvement populaire au mois de février dernier, à travers les manifestations qu'ils tiennent régulièrement. Des manifs très bien encadrées où la présence féminine s'est fait remarquer notamment dans l'encadrement. Ainsi, dans le but de faire passer leurs messages, les étudiants se sont réunis la veille, soit lundi, pour se mettre d'accord sur les messages à rédiger sur les pancartes et mettre à jour les slogans. N. OUHIB