Le Premier ministre irakien, Ibrahim Jaâfari, a souhaité hier un départ rapide de la Force multinationale en refusant, toutefois, d'établir un calendrier de retrait, après des entretiens avec le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld. “Nous n'avons pas fixé un calendrier précis pour le retrait, mais nous insistons pour arriver rapidement à cet objectif”, a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Bagdad avec le chef du Pentagone. Pour obtenir ce retrait, a-t-il souligné, “nous insistons sur deux aspects : d'une part, un entraînement intensif des forces de sécurité irakiennes et la fourniture des équipements dont elles ont besoin. D'autre part, planifier avec la Force multinationale pour que son retrait n'ait lieu que lorsque les forces irakiennes soient capables de remplir le vide”. Le Chef du gouvernement irakien a ainsi proposé la réduction de la présence des troupes étrangères dans certaines villes. “Il faut que certaines unités de la Force multinationale réduisent leurs activités dans certaines villes irakiennes, avec l'arrivée des forces irakiennes aptes à les remplacer et il y a des échéances proches sur le terrain”, a-t-il souligné. “Chaque fois que les forces irakiennes prendront place dans ces localités, cela entraînera une réduction de la Force multinationale (...) Je crois que l'amélioration des capacités des forces irakiennes réduira la présence de la Force multinationale en Irak”, a-t-il ajouté. Un haut responsable irakien chargé de la sécurité, Mouaffak al-Roubaï, avait affirmé dans la matinée que la Force multinationale pourrait transférer aux Irakiens, d'ici les élections de décembre, le contrôle de 10 villes importantes et, peut-être même, certains quartiers de Bagdad.