Israël a mené hier de nouvelles frappes en Syrie qui ont fait dix morts parmi les forces gouvernementales, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, l'Etat hébreu prétextant avoir répliqué à des tirs de roquettes venant du pays voisin. Depuis le début en 2011 de la guerre en Syrie, Israël a mené plusieurs frappes contre l'armée syrienne mais aussi contre les forces de l'Iran et du Hezbollah libanais qui appuient Damas contre les groupes terroristes liés à Al-Qaïda et l'autoproclamé Etat islamique (Daech). Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assumé publiquement cette nouvelle agression. "Nous n'allons pas tolérer des tirs contre notre territoire", a mis en garde M. Netanyahu dans un communiqué, alors que les frappes interviennent dans un contexte d'escalade de tensions au Moyen-Orient entre les Etats-Unis et l'Iran. Les tirs de missiles israéliens ont tué trois soldats de l'armée syrienne, mais aussi sept combattants alliés de nationalité étrangère, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les médias officiels syriens ont confirmé les tirs de missiles près de la capitale Damas mais aussi dans la province de Qouneitra (sud), qui comprend le plateau du Golan dont la majeure partie est occupée et annexée par Israël. À Damas, la défense antiaérienne de l'armée syrienne est entrée en action contre des "missiles ennemis", tirés depuis Israël en direction de "positions" au sud-ouest de la capitale, selon une source militaire syrienne citée par l'agence officielle Sana. "Des cibles aériennes ennemies sont arrivées depuis le Golan occupé par Israël", a-t-elle précisé. "Nos défenses aériennes les ont bloquées et ont abattu ces missiles ennemis qui visaient nos positions", a souligné cette même source.