Des commerçants dans la ville Guelma, qui abusent de la confiance de leur clientèle, ne sont pas du tout inquiétés par les agents du service de métrologie relevant de la direction des mines et de l'industrie de la wilaya. Cette carence encourage certains vendeurs malhonnêtes à dérégler leurs instruments de pesage. Un sexagénaire nous raconte sa mésaventure : "Je m'étais rendu au marché couvert du boulevard du Volontariat pour acheter des fruits et légumes dont les prix sont abordables. J'avais commandé deux kilogrammes de prunes à un marchand qui s'empressa de me servir en utilisant une vieille balance automatique réglée à sa convenance. Constatant la fraude délibérée, je l'ai prié de revoir la pesée et j'ai essuyé une flopée d'insultes et d'insanités proférées par cet individu qui s'apprêtait à m'agresser physiquement n'eut été l'intervention de quelques clients". Ces scènes sont courantes au niveau des marchés et de certaines échoppes où la gent féminine et les personnes âgées n'osent pas mettre en doute la bonne foi de quelques commerçants malintentionnés. Une mère de famille témoigne à son tour : "Un vendeur m'avait cédé 3 kg de raisin et lorsque j'ai vérifié le poids chez mon boucher, c'était 2,700 kg seulement. J'ai été flouée de 0,3 kg ! Je n'ai pas eu le courage de me plaindre, car ce marché est réputé pour l'agressivité et l'incivilité de plusieurs marchands qui imposent leur loi en toute impunité". Une ménagère qui a assisté à la conversation renchérit : "Nous sommes les otages de ces malfrats qui ne craignent pas les contrôles des services compétents. Nous saisissons cette opportunité pour lancer un appel pressant aux autorités locales pour nous délivrer de cette pègre avide de gain facile." Dans un passé récent, les commerçants veillaient à la conformité et au bon entretien de leurs instruments, car les contrôleurs de la DMI vérifiaient régulièrement les caractéristiques des balances, leur conformité sur le plan technique, la mise à zéro, leur tare, leur stabilité et mobilité. Les balances et les poids étaient poinçonnés pour attester que les instruments étaient homologués et répondaient à la bonne application des lois et règlements. HAMID BAALI