Le Comité antirépression d'Oran a organisé, hier matin, un sit-in devant le palais de justice d'Oran pour réclamer la libération des détenus politiques et d'opinion. Brandissant des photographies du moudjahid Lakhdar Bouregâa, de Messaoud Leftissi, d'Amokrane Challal, de Samira Messouci…, interpellés pour avoir exprimé leur opinion, les manifestants ont dénoncé la campagne de répression orchestrée pour briser le mouvement révolutionnaire du 22 février. Des militants pour la défense des droits de l'Homme, des avocats, des universitaires, des manifestants poursuivis pour avoir brandi l'emblème amazigh, des journalistes, des étudiants ont ainsi appelé les autorités à rendre leur liberté aux militants de la liberté, à arrêter la répression lancée contre les "hirakistes" et à respecter le droit des Algériens à exprimer leur opinion. À travers ce rassemblement d'une heure, les protestataires ont également scandé des slogans hostiles au pouvoir et exprimé leur attachement à un régime civil et non militaire, ainsi qu'à une justice libre et indépendante, sans laquelle l'Etat de droit ne peut se construire. Pour rappel, le Comité antirépression d'Oran a été constitué fin juillet à l'appel de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGAT) et de la Laddh d'Oran. Né dans un contexte marqué par la multiplication des interpellations, des détentions et des poursuites judiciaires contre des "hirakistes", il s'est fixé pour objectif de débattre de la répression en Algérie, quelles que soient ses formes, et d'agir pour la défense du droit des citoyens à s'exprimer en toute liberté. Ouvert à toutes les bonnes volontés, le comité travaillera en coordination avec tous les comités similaires installés à travers certaines wilayas du pays (Alger, Béjaïa, Tlemcen…).