Elles ont rejoint l'Alliance des démocrates de la diaspora algérienne qui tiendra son assemblée constitutive ce mois-ci. Plusieurs personnalités algériennes de l'étranger viennent de répondre à un appel pour la création, depuis la France, de l'Alliance des démocrates de la diaspora algérienne (Adda), un nouveau collectif qui vise à soutenir, par des actions diversifiées, le combat démocratique en Algérie. Parmi les signataires figurent des universitaires tels que Tassadit Yacine, Christiane Chaulet-Achour, Madjid Bencheikh, Aïssa Kadri, des artistes, à l'instar de Mohamed Fellag, de Souad Massi, de Cheikh Sidi Bemol, des journalistes, des militants associatifs, des élus et des chefs d'entreprise. L'Adda qui soutient le Pacte de l'alternative démocratique (PAD) conclu à Alger, le 26 juin dernier, est conçue par ses initiateurs comme "un instrument politique de la diaspora pour contribuer à la concrétisation des aspirations démocratiques en Algérie et à la mise en place d'une transition avec un pouvoir constituant". Outre la mobilisation populaire de l'émigration à travers les différents rassemblements organisés depuis février dernier, les initiateurs de l'Adda estiment que d'autres actions doivent être engagées sur le plan politique pour vulgariser, auprès des compatriotes expatriés, les principes du PAD. L'Adda souhaite également organiser des actions de sensibilisation et d'intervention auprès des organismes internationaux. Il est question plus précisément de les interpeller sur la répression qui s'abat sur les manifestants en Algérie, les violations récurrentes de la liberté d'expression et de la presse et sur le sort des dizaines des détenus d'opinion. "Si la répression se durcit, il faudra alors s'adresser directement à la communauté internationale et aux pays qui mettent la question des droits de l'Homme au cœur de leur discours politique", fait savoir Farid Yaker, un des créateurs de l'Adda et de plusieurs autres collectifs de soutien au mouvement populaire en Algérie. Sur un autre registre, la nouvelle organisation compte pleinement s'engager dans le dossier relatif à la restitution des biens mal acquis par les pontes du régime à l'étranger. "Cela fait partie de nos priorités", explique Farid Yaker. Il est question notamment de se rapprocher des différentes ONG qui traquent les propriétaires des biens mal acquis pour obtenir de l'aide. L'Adda n'exclut pas, en outre, d'ester de hauts responsables compromis dans des affaires immobilières douteuses devant des tribunaux à l'étranger, en France notamment. Il est à noter que l'appel pour la création de l'Adda a été lancé en juillet dernier par des collectifs (Révolution du sourire, Dzayer 2.0, l'organisation estudiantine Enaf), des militants politiques, des élus et des cadres. Un travail d'information a été mené depuis pour rallier le maximum de membres. Une assemblée constituante, consacrée à la rédaction des statuts et du programme d'action, aura lieu au courant de ce mois de septembre.