Un comité de wilaya du Pacte de l'alternative démocratique, (PAD), vient de voir le jour à Tizi Ouzou avec la participation de plusieurs acteurs politiques de l'opposition, a-t-on appris, hier, auprès des membres du premier noyau qui s'est réuni avant-hier soir au bureau régional du RCD. Selon le député du RCD, Mohand-Arezki Hemdous, le premier noyau qui s'est réuni dimanche soir est composé de militants du RCD, du FFS, du PT, du RPK et de l'ordre des avocats. Selon notre interlocuteur, une prochaine rencontre est d'ores et déjà fixée pour ce mercredi et sera élargie à d'autres acteurs politiques, syndicaux et associatifs à l'instar du syndicat Snapap, de l'ordre des architectes et de la Laddh, qui ont déjà confirmé leur présence à cette seconde rencontre. "Les rencontres seront ensuite multipliées à travers les daïras et les localités de la wilaya à l'effet de mieux accompagner la révolution populaire, et pour cela nous avons grandement besoin de cette structure afin de nous rapprocher de la base pour accentuer la mobilisation et constituer un front, le plus large possible, contre le système", a-t-il expliqué. L'objectif recherché à travers l'installation de ce comité c'est de promouvoir, a expliqué Mohand-Arezki Hemdous, le projet politique adopté récemment par les Forces de l'alternative démocratique à Alger, à savoir celui de la transition démocratique comme solution pour le changement radical du système. "Nous avons plus que jamais besoin d'unir nos forces pour imposer la transition démocratique que réclament tous les Algériens depuis maintenant sept mois. L'urgence est, bien sûr, de se mobiliser pour faire du 12 décembre un non-événement, et déjouer ainsi le complot orchestré par les tenants du régime pour mettre fin à la révolution du peuple, pour ensuite pouvoir imposer la transition", a-t-il expliqué convaincu que si le peuple réussit à faire avorter cette élection présidentielle à laquelle les tenants du régime s'accrochent mordicus, la chute définitive du système sera inéluctable. "Cela fait sept mois que le peuple est dans la rue, aujourd'hui nous sommes à un mois de la victoire, car si le peuple parvient à déjouer ce complot des élections, la transition politique réclamée par le peuple sera inévitable", a-t-il encore insisté. Abordant la question des détenus politiques, le député du RCD a estimé que "le pays n'a jamais atteint un tel niveau de déliquescence en matière des droits de l'Homme" mais que "lorsqu'un pouvoir jette en prison des citoyens aussi massivement c'est un pouvoir pris de panique".