En ce 34e vendredi, les rues de la ville de Sidi Bel-Abbès n'ont pas désempli et la mobilisation populaire ne semble pas faiblir. En effet, des dizaines de manifestants, qui ont investi hier la place du 1er-Novembre-1954 après la prière du vendredi, tout en appelant au rejet de l'élection du 12 décembre prochain et à la libération des détenus d'opinion, ont dénoncé la répression de la marche des étudiants à Alger en scandant les slogans : "À Alger, les étudiants ont été réprimés", "Libérez l'Algérie, libérez la jeunesse", "Quelle honte, le pouvoir est répressif" et "Garez garez, il n'y aura pas d'élection cette année comme d'habitude". La démonstration de la mobilisation a été également donnée, lorsque la foule s'est ébranlée depuis la place publique pour emprunter les boulevards de la Macta et des Immortels, en passant par les carrefours du cinéma Vox, le Garden et les Amarnas et les autres ruelles du centre-ville. Tout le long du parcours, d'autres slogans hostiles au pouvoir ont été repris à tue-tête : "Un Etat civil et non militaire", "Silmiya silmiya et nos revendications sont légitimes". Lors d'une halte au carrefour le Garden, donnant sur la Maison de la presse, les manifestants ont, encore une fois, fustigé les chaînes de télévision offshore. Dans la foulée, les marcheurs arborant le drapeau national ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Ne tuez pas l'espoir, ne tuez pas la liberté", "Nous allons triompher pour l'Algérie", "La liberté d'expression n'est pas un crime", "Pas d'élection avec la répression des libertés, et les prisonniers d'opinion doivent être libérés". Ils ont également critiqué la loi sur les hydrocarbures : "Non à la loi sur les hydrocarbures", "La loi sur les hydrocarbures est inflammable".