C'est en présence d'un impressionnant dispositif de sécurité et face à un sit-in organisé dès les premières heures de la matinée d'hier par une centaine de manifestants devant le siège du tribunal de Sidi Bel-Abbès scandant "Libérez Abdellaoui et les détenus d'opinion" que s'est déroulée, hier, la comparution du jeune Ahmed Abdellaoui. En effet, Abdellaoui, qui a été arrêté jeudi dernier vers 10h à son domicile par des agents de police en civil, a été présenté, hier matin, devant le procureur de la République du tribunal de Sidi Bel-Abbès, avant d'être auditionné par le juge d'instruction qui a ordonné son placement sous mandat de dépôt, et ce, dans le cadre d'une affaire d'atteinte à l'unité nationale, diffusion au grand public via les réseaux sociaux de publications portant préjudice à l'intérêt national et outrage à corps constitués, a-t-on appris auprès de l'avocat de la défense. Les faits de cette affaire remontent à la semaine écoulée, lorsque le service de lutte contre les crimes liés aux technologies de l'information et de la communication a repéré des publications à caractère subversif relayées sur facebook, contenant des commentaires jugés offensants à l'endroit du chef d'état-major de l'armée. Selon l'un des avocats du collectif de défense, Me Mohamed Kerma, le mis en cause a reconnu les griefs qui lui sont reprochés, en déclarant les avoir faits "par patriotisme et contre le retour des gangs". Pour rappel, Ahmed Abdellaoui est père de 3 enfants. Le collectif de défense a déclaré :"Nous respectons la décision de la justice et allons faire appel de cette détention provisoire."