Plus d'un millier d'étudiants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, appuyés par des enseignants universitaires et des citoyens, ont pris part, hier, à la 40e marche du mardi, pour un changement radical du système. La marche, qui s'est ébranlée vers 11h de l'entrée principale de l'université, a été l'occasion pour les manifestants de réitérer leur rejet massif de l'élection du 12 décembre à travers de nombreuses pancartes appelant au boycott de ce scrutin qu'ils ont qualifié de "mascarade électorale". "Faisons avorter le simulacre électoral du 12 décembre" a été, d'ailleurs, l'un des slogans les plus visibles de la marche. Il a été écrit sur une large banderole mise en évidence en première ligne par les étudiants. Sur d'autres pancartes brandies à la même occasion, on pouvait aussi lire "Ulac l'vote ulac", "Non à la mascarade électorale". D'autres encore appelaient à une transition démocratique. "Pour une véritable transition démocratique à travers une Assemblée constituante souveraine" et "Pour une transition démocratique et un Etat de droit", lit-on sur plusieurs d'entre elles. Comme chaque mardi, la marche d'hier a été une nouvelle occasion pour exiger la libération des détenus d'opinion dont Smaïl Chebili, un étudiant de la faculté médecine dentaire de Tizi Ouzou, arrêté à Alger en possession de l'emblème amazigh. Ses camarades de faculté, qui étaient encore présents et nombreux, hier, avaient tous en main un portrait de Smaïl. Dans ce sillage, le secrétaire national du Satef, Boualem Amoura, qui a pris symboliquement part à la marche, a exprimé son soutien aux étudiants et a appelé à faire barrage à la présidentielle.