Combien sont-ils ces commerçants qui activent sans registre du commerce ? Personne ici à Aïn Témouchent, que ce soit au niveau de l'administration fiscale ou à la direction du commerce et à la concurrence des prix, n'est en mesure d'y répondre. Il faut dire que l'absence d'un contrôle rigoureux dû, à la fois, au laxisme des autorités locales ainsi qu'à une insuffisance criarde de personnel au niveau des services concernés qui devraient sillonner toute l'étendue de la wilaya, ont donné des aides au commerce informel qui s'est érigé en règle, notamment au niveau des principales villes à l'image du chef-lieu de la wilaya, Beni-Saf, Hammam Bou-Hadjar, El Malah, El Amiria, etc. Ce phénomène a porté un sérieux coup aux budgets communaux de la wilaya et même à celui de l'Etat et ce, au vu d'un nombre effarant d'activités florissantes mais non déclarées aux services des impôts. Aussi, même le commerce légal a été affecté dans la mesure où l'informel pratique des prix imbattables. L'exemple des marchés des fruits et légumes est édifiant à plus d'un titre au vu et au su du commun des mortels, puisque les marchands illégaux imposent leur diktat au grand jour. Devant cet état de fait, une véritable guerre est menée, ces tout derniers jours, par des brigades de contrôle mixtes à travers les villes et villages de la wilaya contre le commerce informel où l'on a assisté à un jeu du chat et de la souris, car nombre de commerçants irréguliers ont carrément baissé rideaux pour éviter une quelconque mauvaise surprise. Mais, jusqu'à quand ? Espérons tout simplement que ces descentes des brigades mixtes ne seront pas sporadiques. M. Laradj