Les concernés dénoncent, notamment, l'imposition sur les revenus des professionnels du barreau de 19% de TVA, 26% d'IRG, 2% de TAP et 15% de cotisation à la Casnos. L'appel de l'Union nationale des ordres des avocats (Unoa) à une journée de protestation contre les nouvelles dispositions fiscales contenues dans la loi de finances 2020 quant à l'activité des robes noires, a été largement suivi dans la capitale de l'est du pays. C'est ainsi qu'à la Cour de Constantine comme dans les tribunaux relevant de sa juridiction, toute l'activité judiciaire était à l'arrêt suite au boycott scrupuleusement observé par les avocats. Ces derniers ont également organisé un sit-in de plusieurs minutes devant le palais de justice sis à la place Aït-El-Hocine en plein centre-ville de Constantine. Un rassemblement silencieux où aucun slogan n'a été scandé. Aussi, pour le bâtonnier de la région de Constantine qui englobe quatre Cours de justice, à savoir Mila, Jijel, Skikda et Constantine, Me Mostefa Lanouar, "l'Unoa a émis quelques propositions et des solutions dont le prélèvement à la source, qui n'ont pas été prises en considération dans la loi des finances qui lèse considérablement la corporation des avocats. Nous avons pris attache avec tous les ministères concernés et également avec la commission des finances à l'APN lorsque cette loi était encore à l'étude, mais nous n'avons eu aucune réponse. Il y a plus de 45 000 avocats sur le territoire national. Les revenus de la plupart d'entre eux ne dépassent pas le SNMG et ils n'arrivent même pas à s'acquitter des charges de leurs bureaux alors que la nouvelle loi des finances leur impose des taxes excessives. En gros, ils ont catégorisé l'avocat avec les hommes d'affaires, voire les grandes entreprises qui génèrent d'importants gains au moment où 90% d'entre eux ne vivent que des aides juridiques". En effet, le conseil de l'Union nationale des ordres des avocats (Unoa) qui garde sa session ouverte et est à l'origine de cette de protestation, dénonce l'imposition sur les revenus des professionnels du barreau de 19% de TVA, 26% d'IRG, 2% de TAP et 15% de cotisation à la Casnos de même que les redressements fiscaux excessifs et fréquents dont sont l'objet les avocats.