"J'ai toujours été un homme de défis et je suis venu à Tizi Ouzou pour gagner des titres, car je sais que la JSK est l'un des meilleurs clubs en Algérie mais aussi en Afrique, et je m'engage à rebâtir un grand club pour lui redonner ses lettres de noblesse." Ce sont là les premières déclarations du nouvel entraîneur tunisien de la JS Kabylie, Yamen Zelfani, qui a finalement signé, avant-hier soir au siège de la JSK, un contrat de trois ans au profit du club kabyle. Après avoir assisté, vendredi soir, au dernier match de la JSK en Ligue des champions africaine contre l'Espérance de Tunis, le coach tunisien semble avoir été rassuré par la qualité de son effectif, même s'il avoue que "ce dernier match de Coupe d'Afrique contre l'ES Tunis n'est pas un test de référence, du fait que l'Espérance a aligné pratiquement une équipe B, même si j'ai noté la bonne prestation d'ensemble de toute l'équipe et la présence de bonnes individualités au sein de la JSK". C'est ainsi que Zelfani avoue avoir été épaté par le jeune Amar El-Orfi et la nouvelle recrue Zakaria Boulahia, mais aussi par d'autres joueurs tels que Hamroune, Addadi et le capitaine d'équipe Nabil Saâdou. "Je connais parfaitement la valeur d'un grand nombre de joueurs kabyles du fait que je suis régulièrement les matchs de la JSK à la télévision", dira encore le nouveau driver de la JSK, qui s'intéresse de très près à la formation kabyle, du fait qu'il était en contact avec le président de la JSK depuis quelques mois déjà. Selon certaines indiscrétions, le coach tunisien aurait été approché par le président Chérif Mellal à la mi-novembre déjà, après l'amère défaite concédée par la JSK à Bel-Abbès, mais finalement le boss de la JSK avait accordé une chance de rachat à l'ancien entraîneur français Hubert Velud, avant de le limoger à la mi-janvier pour avoir consommé l'échec de la JSK en Ligue des champions africaine. C'est ce qui fait que Zelfani était bien branché sur l'évolution de la JSK, du fait qu'il tenait à scanner toutes les productions de la formation kabyle et à mieux connaître les joueurs qui la composent. "Après avoir connu des moments d'euphorie au Soudan où j'ai eu le bonheur d'entraîner la formation d'Al-Merreikh dont la réputation est bien connue en Afrique, puis avoir managé la formation de Dhofar que j'ai hissée à la première place du championnat du sultanat d'Oman tout en ayant assuré sa qualification en Coupe d'Asie, je n'ai pas hésité à répondre à l'appel des dirigeants de la JSK, car un tel challenge ne se refuse pas, et si je suis venu à Tizi Ouzou c'est pour vivre une grande expérience footballistique et adhérer pleinement au grand projet de restructuration du club kabyle que le président Mellal a lancé depuis la saison passée", enchaînera Zelfani, qui compte beaucoup sur l'apport des trois recrues hivernales de la JSK, en l'occurrence Boulahia, Derraggi et le Libyen Toubal. "J'ai vu Boulahia à l'œuvre contre l'Espérance et j'ai décelé en lui de bonnes qualités, ce qui prouve qu'il va nous rendre d'énormes services, alors que Derraggi sa valeur intrinsèque et sa longue expérience du football de haut niveau plaident en sa faveur, encore qu'il doit certainement travailler davantage pour améliorer sa condition physique", affirme encore Zelfani, qui compte coacher sa nouvelle équipe dès demain soir en championnat contre le NAHD à Tizi Ouzou, lui qui conclut que "la JSK occupe la troisième place du classement et je pense que le championnat est encore jouable, puisqu'il reste quinze matchs qu'il va falloir négocier match par match pour se hisser vers le haut et se mêler à la course finale pour le titre".