L'Inter Milan (1re div. italienne de football), toujours à la recherche d'un titre qui lui échappe depuis son dernier sacre en 1989, s'est littéralement vidé les poches cette saison pour s'offrir un recrutement “galactique”, et veut croire que cette année, c'est la bonne. Jamais peut-être dans toute son histoire, le club milanais ne s'était donné autant les moyens dans la course au “scudetto” qui débute aujourdhui. Toujours placé, jamais gagnant, l'Inter n'a jamais pu franchir la dernière marche depuis 1989 menant au sacre suprême se contentant à trois reprises de la place de dauphin (1993, 1998, 2003) après avoir donné longtemps l'impression d'avoir course gagnée. Une frustration que le club veut absolument effacer. “Nous sommes désormais en confiance et sûrs de notre force. Nous connaissons bien notre potentiel et nous jouerons tous les matches pour les gagner”, estime l'entraîneur Roberto Mancini, dont l'équipe a terminé 3e du championnat la saison dernière.Il est en revanche parvenu dans le même temps à enlever trois coupes de l'Uefa (1991, 1994, 1998), mettant ainsi un peu de baume à la déception de ses dirigeants. Le propriétaire du club Massimo Moratti, qui a récemment laissé son fauteuil de président à l'ancien international Giacinto Facchetti, n'a jamais lésiné sur les dépenses sur le marché des transferts. Mais cette fois, il a consenti à un effort financier considérable. Fidèle à son credo, il n'a pas hésité à ouvrir les cordons de sa bourse pour s'assurer le concours de plusieurs grandes vedettes du ballon rond, pour former un effectif “galactique” digne du Real Madrid (1re div. espagnole) et des Anglais de Chelsea (1re div.). S'il a consenti au départ de son fer de lance offensif, Christian Vieri parti de l'autre côté de la barricade au Milan AC, l'Inter a réussi plusieurs opérations de grande envergure. Il a recruté l'excellent libéro argentin Walter Samuel, arraché au Real Madrid, qui contribuera à asseoir définitivement son secteur défensif avec son remarquable sens tactique et son jeu de tête sans faille. Au milieu du terrain, les Milanais se sont assuré les services d'éléments de premier ordre comme l'Argentin Santiago Solari (Real Madrid), technicien hors pair, excellent passeur et du Chilien Marcelo Pizzaro (Udinese), très attiré par l'offensive, mais qui ne rechigne pas aux tâches purement défensives. Enfin, l'entraîneur Roberto Mancini a considérablement étoffé son registre offensif avec la venue du Portugais Luis Figo. Ce dernier, un peu décevant la saison dernière chez les Merengue, ne possède peut-être plus vraiment cette flamme et ce génie qui le caractérisaient au temps de son passage au FC Barcelone. Mais il demeure cependant un meneur de jeu capable à tout moment de faire pencher la balance en faveur de son équipe.