Les forces du Pacte pour l'alternative démocratique ont condamné "la répression et les détentions arbitraires" de militants et de citoyens pacifiques et "les brutalités et violences policières inacceptables" contre les manifestants, et appellent à accentuer pacifiquement la pression sur les tenants "illégitimes" du pouvoir, afin qu'ils libèrent le destin historique du peuple algérien en renonçant à s'opposer par l'arbitraire et la violence à ses aspirations démocratiques et sociales. Dans une déclaration diffusée hier, les forces du PAD ont mis en doute les déclarations d'intention du pouvoir pour une Algérie nouvelle censées répondre aux revendications de la révolution populaire, en en voulant pour preuve "le ballet incessant des arrestations, inculpations, condamnations et libérations de détenus politiques et d'opinion orchestré par une justice aux ordres" ; "la féroce répression des manifestants et la mise au pas des médias publics et parapublics qui contredit les louanges mielleuses à un hirak auquel on reconnaît le mérite d'avoir sauvé l'Etat". L'Algérie "nouvelle" des tenants du pouvoir se "construit sur l'extinction de toute vie politique de l'opposition légale et la destruction des partis politiques et des organisations de la société civile autonomes", estiment les forces du PAD en relevant que "la stratégie contre-révolutionnaire veut couper le peuple de la véritable classe politique pour le priver d'une représentation réelle". La déclaration considère que la nouvelle Constitution "concoctée via des experts en systèmes fermés se décline, à nouveau, sur le mode du fait accompli que ne manquera pas de bénir un Parlement aux ordres et de consacrer un simulacre de référendum". En déclarant leur rejet de la Constitution qui se mijote dans les officines de la contre-révolution, les forces engagées dans le PAD appellent "d'ores et déjà à un rejet populaire de tout référendum à la mesure de celui qui a frappé la mascarade précédente". Et de poursuivre en réaffirmant leur engagement pour un changement radical de système en réitérant l'exigence, avant toute élection, d'un processus constituant souverain à travers une transition démocratique autonome, seule voie pour permettre au peuple de se réapproprier son pouvoir constituant. Et d'appeler à la levée d'"un état d'urgence de fait" par l'abrogation de toutes "les lois liberticides et scélérates" et l'instauration du régime déclaratif pour les réunions publiques et pour la création de partis, syndicats et associations. Les forces du Pacte pour l'alternative démocratique qui "adhèrent, soutiennent et s'engagent activement à la construction d'un large rassemblement patriotique des forces politiques qui œuvrent pour un changement démocratique et radical du système", soulignent leur attachement à une conférence nationale indépendante du pouvoir qui concrétisera la rupture avec le système en place.