Résumé : Samira a été emmenée à l'hôpital. Elle est restée inconsciente durant les examens. Ils lui ont fait des radios et un scanner cérébral qui révèle un petit hématome. Elle a une fracture à la jambe et des contusions sur tout le corps. Houari la fait parler et tente de la garder éveillée. Il aborde des sujets chers à son cœur pour retenir son attention. Samira est épuisée. Elle lui parle des cheveux de Radia qu'elle a dans la poche de sa veste. Houari part aux urgences pour récupérer ses affaires… Houari appelle le numéro de Samira, espérant entendre le portable sonner ou quelqu'un répondre, mais le portable est fermé. Il interroge les infirmières qui se sont occupées d'elle à son arrivée. - Non, elle n'avait pas de sac. L'ambulancier ne nous a rien remis. Il va voir ce dernier et l'équipe médicale qui l'accompagnait. - Il y avait beaucoup de curieux sur le lieu de l'accident. On n'a pas trouvé de sac à main. - Et sa veste ? - Je ne pourrais même pas vous dire si elle en avait une ou pas. On a agi dans l'urgence, elle était dans un sale état. Houari les remercie avant de retourner auprès de Samira. Il s'assoie près d'elle et pose sa main sur la sienne pour la presser. - Hum… t'es revenu, dit-elle en ouvrant les yeux. - Oui. Ça va mieux ? Tu as encore mal ? - Je crois qu'on m'a injecté un analgésique, dit-elle. Je devrais avoir moins mal. - Tu es forte. Tu vas vite te remettre. - Inchallah… Tu as trouvé mes affaires ? - Non. Je t'offrirais un nouveau sac, des vestes, un téléphone… - Les cheveux de Radia ? Houari la rassure. - Je me débrouillerai pour en avoir d'autres, promet-il. Je me chargerai d'envoyer les échantillons dans un laboratoire à l'étranger. Entre-temps, ne pense à rien. Tout ce qui compte pour moi, c'est que tu te remettes sur pied. Samira a un petit sourire. Elle lutte contre l'envie de dormir. Houari parle encore de leurs projets, de la belle vie qu'ils auront dans un proche avenir. - Tu sais, murmure la jeune femme, j'ai réalisé que rien n'est acquis dans la vie. Je marchais et j'ai fait cet accident, sans même voir la voiture arriver. J'aurais pu mourir. - Moi aussi, cet accident m'a permis de réaliser qu'on n'a plus de temps à perdre, dit Houari. Dès que tu seras sur pied, on se mariera. Samira hoche la tête. Leur discussion est interrompue par l'arrivée d'un vieux couple. Houari lâche sa main et se lève. Le vieux a froncé les sourcils, surpris de le trouver à son chevet. Il les salue avant de sourire, en s'approchant du lit. - Hamdoullah ! Enfin on te trouve ! Hamdoullah, salamet ! - Oui, il y a eu plus de peur que de mal, dit Houari en leur souriant. Je suppose que c'est vous qui lui louez l'appartement ? - Vous supposez bien, dit le vieux. Nous sommes aussi ses amis, pour ne pas dire sa famille. Et vous, qui êtes-vous ? - Son futur mari, répond Houari franchement pour briser la glace, car cela saute aux yeux que le vieux était suspicieux. Dès qu'elle ira mieux, je viendrai la demander en mariage. Si vous êtes d'accord. En parlant mariage, il a vite arraché un sourire soulagé à sa vieille. Samira n'a pas soufflé mot. - Et vous êtes ? - Dr Houari B. - Hadj Ameur ! Je suis son père, son oncle, son protecteur… Tout à la fois ! - Enchanté ! Les deux hommes s'échangent enfin une poignée de mains franche. Les propos du médecin l'ont rassuré. Il n'était pas un beau parleur qui tente d'abuser d'une jeune femme que tous savent seule. Car elle ne l'est pas…
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