L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) est revenue à la charge, dimanche dernier, au sujet de la nécessité d'adopter une stratégie d'un confinement progressif, dans les pays les plus touchés par la pandémie du coronavirus, a rapporté hier le site d'information onusien. S'adressant par visioconférence aux pays membres du G20, réunis dimanche, le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé qu'"il est essentiel que ces mesures (de déconfinement, ndlr) soient un processus progressif" pour éviter toute résurgence de la pandémie, alors qu'en Chine, premier foyer mondial du Covid-19, de nombreux malades officiellement guéris ont été testés positifs au coronavirus. "Tous vos pays ont été touchés, et vous êtes tous à des stades différents de la réponse", a rappelé M. Tedros aux pays concernés, notamment l'Allemagne, l'Autriche ou l'Italie, qui ont commencé à alléger leurs mesures de confinement. Tout en sollicitant davantage de soutien à l'OMS, qui vient d'être privée de financement des Etats-Unis, M. Tedros estime qu'"il est vital dans cette prochaine phase que les pays éduquent, engagent et responsabilisent leurs populations pour prévenir et répondre rapidement à toute résurgence". Selon lui, il est "essentiel de s'assurer qu'ils ont la capacité de détecter, tester, d'isoler et de soigner chaque cas, et de tracer chaque contact, et de s'assurer que leurs systèmes de santé ont la capacité d'absorber toute augmentation des cas". Face aux craintes d'un effondrement économique, qui entraînerait une crise sociale généralisée, de nombreux pays vivent sous pression et songent déjà à alléger les mesures de confinement, tandis que d'autres pensent carrément à les supprimer, alors que le pic de contamination est loin d'être atteint, alors que ces mêmes pays disposent de peu de moyens pour confronter un retour mortel de la pandémie. L'Italie, connue pour avoir un des systèmes de santé les plus performants en Europe et dans le monde, n'aurait pu s'en sortir n'était le recours à un confinement total et strict.