Résumé : Houari promet d'être le meilleur des maris. Samira n'en doute pas. Mahmoud remet une enveloppe pleine de billets à son oncle pour la dot et les frais du mariage. Ils ne tardent pas à partir. Mais avant de rentrer, il prie Houari de les emmener dans des magasins de meubles. Sinon il risque de passer un quart d'heure… Samira refuse son appel. Elle lui envoie un message pour le rassurer. "La tension commence à tomber, écrit-elle. Ne t'inquiète pas. Le plus dur est passé. Il ne pourrait arriver pire que la perte de R. La vie sera plus supportable en ta compagnie. Tu me redonnes de l'espoir !" Houari soupire. Il partage sa peine et aurait voulu lui parler. "On la retrouvera, écrit-il. Tu n'es plus seule. Je me fais du souci pour toi. Ces deux jours loin de toi me paraissent une éternité !" "Le temps passe vite. On a tant de choses à faire. D'ailleurs, je dois te laisser, on sort faire des achats. Au fait, ton père est adorable !" "Attends de connaître ma mère, plaisante-t-il. Prends soin de toi, en attendant que je puisse le faire." Houari se rend compte qu'elle n'a pas tort. Il y a tant à faire qu'ils n'ont plus une minute pour s'appeler ou se connecter. Dès la réception des meubles, toute la famille s'occupe à aménager et à décorer l'appartement. Ses sœurs ont mis de la musique et s'activent dans la bonne ambiance. Il les surprend parfois en train de danser. Sa mère s'est chargée du dîner. Houari l'interroge sur ce qui manque. - Kamel et moi allons sortir. Si tu as besoin de quoi que ce soit, c'est maintenant qu'il faut le dire. - Des desserts et de la limonade. Vous allez faire quoi dehors ? - Je vais commander des gâteaux orientaux et une petite pièce montée, lui dit-il. Je me marie, lui rappelle-t-il dans un murmure. Après-demain tu deviendras belle-mère. - Et grand-mère, ajoute-t-elle, à voix basse, les lèvres pincées. Tu vois, comme d'habitude, tu ne fais rien comme les autres. - Va pour les desserts, dit-il en haussant la voix, pour l'interrompre et changer de sujet. Et quoi d'autres ? - Je demanderai après à tes sœurs… Allez-y ! Elle attend qu'ils soient partis pour interroger Mahmoud. En la présence de son fils, elle n'a pas pu le faire. - Alors ? Comment est cette écervelée qui a coincé mon fils ? Et sa famille ? Ce sont des sauvages ? Des arriérés ? Mahmoud sourit. - Tu ne devrais pas parler ainsi de notre belle-fille, lui reproche-t-il. Issue d'une famille noble ou pas, notre jugement ne doit pas s'arrêter à ces critères. - Allez, parle ! Raconte-moi tout ! - Premièrement, elle est belle. Sa famille pose problème. Ils sont encore remontés contre elle, je dois préciser son oncle, car ses enfants sont adorables et ouverts d'esprit. Heureusement son oncle habite loin. Houari n'aura pas à le supporter longtemps. La petite n'a pas eu la vie facile. - C'est un miracle qu'elle soit encore en vie. Elle a réussi à embobiner mon fils. Elle nous a mis le couteau sous la gorge en tombant enceinte. Mahmoud n'en revient pas. - Baisse le ton. Puisque personne n'est au courant, n'en parle à personne. - J'en parlerai avec sa mère. Tu ne m'as pas parlé de ses parents. Pourquoi ? Mahmoud hésite à lui dire la vérité. Il pense que ce n'est pas le bon moment. En fait, il n'y aura jamais de bon moment…
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