Résumé : Samira le rassure car il ne peut pas lui arriver pire que la perte de sa fille. Houari craignait de trouver le temps long, mais il y a tant à faire. Dès la réception des meubles, sa famille aménage et décore l'appartement. Houari a chaud au cœur. Ses sœurs ont mis de la musique. Sa mère s'occupe du dîner. Elle attend qu'il ne soit plus dans les parages pour interroger son mari. Il parle en bien de Samira. Elle lui explique les raisons de ce mariage précipité. Il lui demande de ne rien dire aux autres… - C'est à peine si on est restés ensemble une demi-heure et tu voudrais que j'aie un jugement définitif sur eux ? On aura toute la vie pour les connaître. Et puis, peu importe pourquoi on doit faire vite. Ce qui compte pour nous, c'est de lui faciliter les choses. - Alors, oublie ! lui ordonne Mahmoud. Ne viens pas compliquer la situation. Khadidja le rassure. Elle est du côté de son fils. Ce dernier est très occupé. Il ne voit plus le temps passer. Même s'ils n'allaient pas donner une grande fête, elle tenait à marquer les esprits. Elle l'envoie avec les filles acheter de beaux rideaux et des tapis. - On doit leur montrer qu'on est mieux qu'eux. - C'est quoi ce complexe de supériorité que tu as développé depuis ton arrivée ? l'interroge Mahmoud. Ce sont des gens comme nous. Si Houari t'entend, tu sais à quoi t'attendre ! Franchement, tu me déçois ! Parfois, je regrette que tu ne sois pas muette. - Avant, tu ne me parlais pas ainsi, remarque-t-elle, alors qu'elle voit la porte d'entrée s'ouvrir. Ah mon fils… Houari sourit et va les embrasser sur le front avant de prendre place en face d'eux. - Mes oreilles avaient sifflé ! Sûrement qu'on cassait du sucre sur mon dos, dit-il. Qu'ai-je encore fait ? - Non, non ! le rassure Mahmoud. On parlait du costume que tu as acheté. Tu ne l'as pas essayé. Elle voudrait te voir avec. Houari fait la moue. Il ne croit pas son père, mais il décide de jouer le jeu. - Il fallait le dire ! Il s'en va dans sa chambre et prend son temps pour mettre le costume bleu. Il noue la cravate rouge puis met ses chaussures noires. Lorsqu'il sort de la chambre, sa mère pousse des youyous assourdissants, vite imitée par ses sœurs. On le félicite. On l'entoure et on le regarde sous toutes les coutures. - Allah ! Allah ! Que tu es beau ! Elle en a de la chance, ta femme ! dit Khadidja. Tu es beau comme un cœur. Comment a-t-elle fait pour me prendre mon fils ? - Dois-je te rappeler que j'ai quitté la maison depuis des années ? Samira est sensible, généreuse et prévenante. Si tu sais t'y prendre avec elle, tu auras une troisième fille. - Allah ! Allah ! Ne vante pas ses mérites ! On la verra à l'acte ! - Oui, dit Houari. Tu vas faire sa connaissance et tu verras que je n'ai pas exagéré. D'ailleurs, merci mère ! Tu viens de me rappeler qu'elle m'a envoyé un message. Narimène, viens donc ! Sa jeune sœur accourt. - Tu as besoin de moi ? - Je n'arrive pas à lire ce message. Peux-tu le lire à voix haute ? Narimène pousse un cri de joie en découvrant son contenu. "N'oublie pas de prendre tes sœurs et de leur offrir des cadeaux. Emmène-les chez la coiffeuse. Gâte-les pour moi." Si les sœurs sautent de joie, Khadidja est loin d'être satisfaite. Comme toujours, elle interprète mal ce message… (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.