Prévue initialement entre le 31 mai et le 4 juin, la séance plénière de l'Assemblée consacrée à l'examen du PLFC 2020 vient d'être donc avancée. C'est aujourd'hui que l'APN entame les séances consacrées au débat du projet de loi de finances complémentaire (PLFC 2020). Dans un communiqué publié, samedi, sur son site internet, l'Assemblée a indiqué que "l'APN reprendra ses travaux en plénières mardi 26 mai jusqu'à dimanche 31 mai 2020 pour débattre et voter le PLFC 2020". Selon le calendrier des plénières, le projet de loi de finances complémentaire 2020 sera présenté par le représentant du gouvernement, mardi 26 mai 2020, à 14h30, en sus de la présentation du rapport de la commission des finances et du budget sur le projet de loi. Le débat général se poursuivra, mercredi 27 mai, à 9h, avant d'écouter les réponses du représentant du gouvernement aux interpellations des députés. Il est, par ailleurs, précisé que la séance consacrée au vote du PLFC 2020 est prévue, dimanche 31 mai, dans la matinée, à l'issue de la validation de la qualité de membre d'un nouveau député par la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés. Outre ce changement de date, les députés n'auront que deux jours pour débattre du projet de loi, alors que le calendrier initial leur accordait 5 jours. Pour justifier ce changement, le communiqué de l'APN a indiqué que le calendrier des séances consacrées au débat et au vote du PLFC 2020 a été modifié en raison du "caractère urgent relevé par le gouvernement lors du dépôt de ce projet de loi". Cette modification est intervenue après consultation des membres du bureau de l'APN et des discussions entre les membres de la commission des finances et du budget lors de l'examen des dispositions du PLFC, a précisé le communiqué de l'Assemblée. Pour rappel, la commission des finances et du budget de l'Assemblée nationale avait consacré, au cours de la semaine passée, plusieurs séances à l'examen du PLFC 2020 ainsi qu'à l'exposé présenté par le ministre des Finances Abderahmane Raouya. Lors de ces séances, plusieurs membres de la commission ont émis des réserves sur certaines dispositions à l'instar de la hausse des prix des carburants, proposée dans le projet. L'augmentation des prix des carburants entraînera une hausse des charges de la production industrielle, des agriculteurs et du transport public, voire une hausse généralisée des prix de la quasi-totalité des produits, ont estimé ces députés. D'autres membres ont exprimé leur étonnement quant à la proposition de révision de certaines dispositions de la loi de finances 2020, adoptées il y a plusieurs mois, précisant que la révision de toute mesure exige du temps pour être appliquée et l'évaluation avant de réfléchir à la reconsidération. Compte tenu de la chute drastique des cours du pétrole, ces derniers mois, et les conséquences plus que néfastes de la pandémie de Covid-19, la mise en œuvre des mesures contenues dans le PLFC 2020 sont, aux yeux de l'Exécutif, un impératif urgent. Et même s'il est habitué à évoluer sur du velours lors de ses différents passages à l'Assemblée, le gouvernement ne semble pas prêt à s'accommoder d'un grand débat, préférant à l'occasion le réduire à sa plus simple expression.