Résumé : Houari l'emmène pour une consultation chez une gynécologue. D'après l'échographie, elle n'a aucune anomalie. Elle prescrit des analyses. Une fois les résultats obtenus, elle lui donne un traitement. Samira n'est pas convaincue mais elle le suit. Ils partent rendre visite à leurs familles. Ils passent un agréable séjour. La famille et les amis viennent faire sa connaissance. Samira est peinée de voir ses belles-sœurs à la maison. Elle veut savoir pourquoi elles n'ont pas suivi de formation… Samira a attendu le départ des invités et d'être seule avec Houari et sa belle-mère pour aborder le sujet qui lui tient à cœur. Elle les voit s'échanger un regard surpris. Houari ne souffle mot. - Vous en pensez quoi ? Elles sont encore jeunes. Elles peuvent avoir un bel avenir. - Ma fille, c'est gentil de penser à leur avenir, mais dans notre région, le premier centre de formation est à trente kilomètres. On y avait aussi pensé, mais je ne te cache pas, ajoute-t-elle sur le ton de la confidence, que ton beau-père est un mauvais conducteur. Les fois où il prend le volant, c'est un miracle qu'il rentre en un seul morceau. - Mère on peut les prendre chez nous ! propose Samira. Les centres sont proches. Il y a des formations d'une ou de deux années. Nous devons aussi les encourager à repasser le bac, en candidates libres. Nous les aiderons à réviser. Imagine qu'elles réussissent ! Elles iront à la fac et… Khadidja hausse les épaules. - Ma fille, qui ne rêve pas de voir ses filles réussir leur vie ? Elles sont presque en âge de se marier, lui rappelle-t-elle. Est-ce vraiment une bonne idée de les encourager à reprendre maintenant ? Elles ont des prétendants… - Mère, le mariage peut attendre sauf si elles le veulent vraiment. Mais ce que je sais de la vie, il vaut mieux les encourager à avoir un métier et à être indépendantes financièrement. C'est pour leur bien. Samira jette un coup d'œil à son mari, attendant qu'il la soutienne. - Qu'en penses-tu ? C'est une mauvaise idée ? - Non, mais c'est à mes parents et aux filles de décider, répond-il. Mais j'approuve. De mon côté, elles sont les bienvenues. Nous les aiderons. - Ma fille, tu es une bénédiction, dit Khadidja, émue jusqu'aux larmes. - Je te l'avais dit, c'est la bonté personnifiée. - Plus que jamais, je réalise la chance que nous avons de t'avoir dans nos vies ! Une autre que toi ne s'inquièterait pas de l'avenir de mes filles… - Elles sont mes sœurs, l'interrompt Samira en prenant ses mains. Mère, nous devons les encourager à aller de l'avant et à accomplir quelque chose de leur vie. À mon avis, elles sont encore trop jeunes pour se marier. Les prétendants peuvent attendre. - Mais n'est-ce pas trop tard, à cette période de l'année ? Samira la rassure et lui explique qu'il y a deux sessions et qu'au niveau des écoles privées, on forme des groupes. Il ne sera jamais trop tard. - Tu prendras Narimène, décide Khadidja. Lila repassera le bac. - Nous ferons au mieux, dit Samira. Nous leur parlerons. Elles ont complètement abandonné l'idée de retenter leur chance. Je vais les encourager et les soutenir dans leur choix. Khadidja appelle les filles. Ces dernières avaient des doutes et elles sautent au cou de Samira. Mahmoud et Kamel les rejoignent dans la chambre, surpris par les cris de joie. - Qu'est-ce qui se passe ? - Elles vont reprendre leurs études, dit Khadidja. Samira m'a convaincue. Elles ne se marieront pas avant. - Ma fille, le bien se déverse sur celui qui le fait. Qu'Allah te comble de bienfaits, de bonheur et t'accorde ce que tu désires le plus. Samira a la chair de poule. - Inch'Allah ! Elle est loin de se douter que son vœu le plus cher allait se réaliser… (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.