Depuis 6 mois, ces travailleurs attendent désespérément le paiement des arriérés de leurs salaires et de leurs indemnités suite à la mise en liquidation de leur entreprise Simas, spécialisée dans la chaudronnerie sous pression. Après avoir espéré durant tout le mois d'août que le SGP Construmet tienne ses engagements, les travailleurs au bord du désespoir et du suicide menacent dès lors d'entamer une grève de la faim. Une sorte de suicide collectif. Dernier appel de désespoir en fait. Pourtant, le SGP Construmet avait bien promis au collectif des travailleurs et au partenaire social le versement d'une allocation de 12 000 DA à la suite d'une expertise financière du complexe. Et cela en attendant le paiement des arriérés de leurs salaires. C'est le liquidateur de Simas qui devait prendre en charge cette opération avec l'ouverture d'un compte bancaire car relevant de ses seules prérogatives. Or, rien n'a été fait ; les fiches de vœux des travailleurs pour les différentes mesures de départ ou de maintien devaient encore être préparées par le liquidateur. Là encore, rien ; c'est le partenaire social qui a pris en charge l'opération comme cela nous a été confirmé par des représentants du collectif. Ces derniers sont encore plus scandalisés sachant que l'éventuelle reprise du patrimoine de Simas est en préparation : “On refuse de régler le problème des 400 travailleurs se disant qu'ils vont bien finir par se décourager et partir, disparaître, sans demander leurs droits. Ils ne comprennent pas que sans le règlement de la situation de ces travailleurs, il ne peut y avoir de reprise !”, nous dira notre interlocuteur qui laisse encore entendre que la liquidation de Simas peut soulever bien des choses pas très propres. Les responsables (Chef du gouvernement, tutelle ministérielle, SGP et actionnaires) oseront-ils et se permettront-ils de laisser ces hommes entrer en grève de la faim quitte à en perdre la vie ? F. Boumediéne