Le parti Essabil joint sa voix aux opposants à la charte pour la paix et la réconciliation nationale qui sera soumise à référendum le 29 septembre prochain. Dans une déclaration rendue publique hier et signée par son porte-parole Abdesselam Ali-Rachedi, un transfuge du FFS, il est écrit : “Tous les problèmes de l'Algérie sont connus de longue date. Au lieu d'y apporter des réponses concrètes, le pouvoir préfère la fuite en avant, en organisant un nouveau référendum dont les résultats n'auront aucune valeur vu la fermeture politique et médiatique.” Aux yeux d'Essabil, le nouveau projet de Bouteflika, comme d'ailleurs la concorde civile et la rahma, se fonde sur “une approche purement policière” et n'est rien d'autre que “la poursuite du tout-sécuritaire par d'autres moyens”. Pour ce parti, “l'origine de la crise réside dans la nature même du régime” et c'est “le refus du pouvoir d'une véritable transition démocratique qui a entraîné le pays dans l'abîme”. Partant du postulat que “le système est générateur de violence”, le parti de Ali-Rachedi affirme qu'“il ne peut donc y avoir de paix sans liberté démocratique et aucune réconciliation n'est possible dans un régime de hogra institutionnalisée”. La solution à ses yeux est de “s'engager résolument dans une transition démocratique”. A. C.