À l'heure où des questions sont soulevées ici et là sur le traité d'amitié entre l'Algérie et la France, c'est un conseiller du président de la République qui s'est rendu à Paris pour rappeler que le projet est plus que jamais à l'ordre du jour. Mais aussi — par un curieux raccourci —, que le charte pour la paix et la réconciliation ne manquera pas de se traduire par des effets positifs sur les relations bilatérales. “Elle concerne les Français à plus d'un titre parce qu'il y a une relation particulière faite d'attraction et de répulsion entre les deux pays”, a argumenté M. Hachemi Djiar invité par le magazine Arabies et l'Union internationale de la presse francophone. “Il y a une une très forte communauté algérienne en France composée à la fois d'algériens et de français. Il y a des intérêts économiques très forts puisque la France est le premier partenaire de l'Algérie de même qu' il existe un fort courant de sympathie entre les deux pays”, a dit M. Djiar pour expliquer en quoi la France était concernée par le référendum du 29 juin censé enraciner la paix dont dépend et sans laquelle il ne peut y avoir de développement économique. “Les Français ont tout intérêt ce ce qu'il y ait la paix en Algérie”, a ajouté M. Djiar en plaidant pour “que soit libéré le potentiel de coopération” dans le cadre du traité d'amitié censé être signé avant la fin de l'année. Une date que M. Djiar n'a pas voulu confirmer. “Il y a des dossiers, nous y travaillons même si on prend plus de temps”, en écartant toute remise en cause de ce projet dont il a présenté le président Bouteflika comme “l'artisan majeur”. Le traité “doit servir de coopération” et d' “arche entre les deux rives” de la Méditerranée, a-t-il fait valoir en plaidant pour le respect mutuel et l'équilibre des intérêts. Après un plaidoyer en faveur de la charte soumise à référendum qui a suivi un exposé sur les causes de la crise algérienne, M. Djiar a notamment été interrogé sur le sort de Mohamed Benchicou dans le cadre de cette réconciliation. Le conseiller a botté en touche. Un représentant de l'UIPF lui a demandé de se faire le messager auprès de Bouteflika pour lui demander la libération de notre confrère. M. Djiar a révélé qu'après le référendum, M. Bouteflika va demander “pardon” aux Algériens “au nom de la nation”. Yacine KENZY