La ville de Bouzeguène (une soixantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou) s'est agrandie à une vitesse tellement effrénée mais surtout anarchique, durant ces dernières années, que toute circulation à travers ses ruelles est devenue quasi impossible. Faute d'un plan de circulation, ce centre urbain souffre d'une affreuse désorganisation et d'un étouffement sans égal qui met à rude épreuve les automobilistes, les piétons et les services de l'ordre. La rue principale, qui donne sur une multitude de petites ruelles de quartiers et de villages, bascule chaque jour, dès le petit matin, dans une anarchie indescriptible causée par une dense circulation et aggravée par la prolifération de stations de fourgons et de taxis à tous coins de rue. Pour traverser la ville, via un axe d'une longueur d'environ un kilomètre, les usagers doivent avoir des nerfs d'acier. Les stationnements en seconde position, donc en situation d'infraction, sont innombrables et donnent chaque jour du fil à retordre aux services de la police qui ne peuvent ni verbaliser ni remettre à l'ordre, en raison justement de l'absence d'un plan de circulation ou tout au moins d'un plan de signalisation. Les accidents occasionnés lors des manœuvres de stationnement se comptent par centaines. D'aucuns à Bouzeguène sont convaincus que la mise en place d'un plan de circulation est indispensable du fait qu'il constitue un moyen incontournable pour la régulation du flux automobile. Malheureusement, ce plan de nature à réglementer la circulation, les stationnements et, par conséquent, à réduire les embouteillages n'est, jusqu'à présent, pas à l'ordre du jour des responsables de l'APC. En attendant, les automobilistes agissent à leur guise en transgressant souvent la loi et en donnant libre cours à tout l'incivisme possible et les agents de l'ordre affectés à la gestion de la voie publique se retrouvent souvent dépassés par l'anarchie ambiante. KAMEL NATH OUKACI