Une des figures du Hirak d'Oran, Abdelhak Achrouf, a été arrêté lundi dernier, en fin de journée, sur la voie publique par la police. En détention dans les locaux de la BRI 2 de Belgaïd, sa garde à vue, qui devait prendre fin hier à 14h, a été prolongée, selon un des avocats du Collectif de défense des hirakistes, alors que d'autres confrères se sont déplacés sur place pour le rencontrer. Il sera théoriquement présenté aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Cité Djamel d'Oran, d'après la même source d'informations. Selon le frère d'Abdelhak, son arrestation est liée à des publications sur Facebook. Rappelons que des procès de hirakistes, programmés en juillet dernier, ont été renvoyés à septembre prochain. Ce report est en lien direct avec les mesures de lutte contre la propagation de la Covid-19 prises par le ministère de la Justice dont, notamment, le report systématique de tous les procès impliquant des accusés non détenus. Parmi les procès programmés figurent les dossiers liés au port de l'emblème amazigh qui avaient été jugés en mars dernier et les prévenus relaxés alors que le parquet a fait appel. "Il y a trois prévenus dans un même dossier et deux autres dans deux dossiers différents", a précisé un avocat qui a plaidé ces affaires. Rappelons que Sofiane Aïdouni et Ali Ameziane sont poursuivis pour outrage à corps constitués pour avoir brandi, lors d'une des marches populaires, un cadre du bédéiste Nime représentant le candidat Tebboune et Ahmed Gaïd Salah. Mourad Ikhlef, Amar Naïli, Samir Belkacem, Samir Daïri et Rabah Ameziane doivent, eux, être jugés pour "atteinte à l'intégrité du territoire national", après avoir brandi le drapeau amazigh.