Pour l'ensemble des consommateurs qui ne disposent toujours pas de compteurs d'eau dans leurs foyers à Talassa (commune située au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef), la situation devient de plus en plus insupportable et inquiétante. Bien qu'ils ne cessent depuis des mois de réclamer auprès des instances administratives compétentes la pose de ces appareils qui déterminent le volume d'eau qu'ils consomment régulièrement, l'ADE (Algérienne des eaux) n'a toujours pas pris en considération les préoccupations des citoyens de Talassa. "Nous sommes à chaque fois destinataires de factures faramineuses dont les montants que nous devons impérativement payer sont fixés de façon forfaitaire. Des sommes qui ne reflètent en aucun cas le volume d'eau que chacun de nous consomme, sachant aussi qu'on ne boit même pas de cette eau, étant donné que nous achetons souvent de l'eau minérale ou bien nous la ramenons à partir des sources naturelles, à l'exemple de Aïn Bouchakour et d'El-Anatria", témoignent, pleins d'amertume, de nombreux chefs de famille de cette commune. À Talassa, ce ne sont pas toutes les habitations qui ne disposent pas des compteurs en question. D'après les mêmes plaignants et selon des statistiques administratives locales, plus de 90% de l'ensemble des foyers que compte la commune sont déjà dotés de ces compteurs. "Pourquoi alors les autres habitations pourtant situées dans les mêmes quartiers n'en disposent toujours pas ?", s'interrogent d'autres citoyens, qui rappellent que toutes les démarches engagées auprès de l'ADE et des autorités administratives concernées pour une prise en charge de cet épineux problème n'ont toujours pas abouti. Selon ces habitants, les responsables de l'ADE leur avaient déclaré, il y a quelques mois seulement, que leur problème trouvera une solution très bientôt. "Mais avec le temps, il s'est avéré que toutes les promesses qui nous ont été avancées ne sont toujours pas concrétisées sur le terrain", déplorent les mêmes protestataires. Des sources de l'ADE – cette entreprise qui vient d'être pourtant officiellement sommée par le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, lors de sa récente visite de travail et d'inspection dans la wilaya, de prendre sérieusement en charge les préoccupations en matière d'AEP des citoyens de l'ensemble des communes de Chlef – ont expliqué que la situation des habitants de Talassa et de plusieurs autres communes dont les problèmes sont similaires figure déjà dans le programme qui vient d'être établi et qui sera bientôt réalisé pour que "la couverture relative à l'alimentation en eau potable touche toutes les populations à travers toute la wilaya".