Le SG du FLN annonce qu'il fera cette proposition aux instances de son parti en prévision de la révision constitutionnelle qui aura lieu, selon lui, au deuxième semestre 2006. Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général (SG) du FLN, ministre d'état représentant personnel du chef de l'état, souhaite un septennat pour le président de la république à la faveur de la prochaine révision constitutionnelle. “La durée du mandat du président de la république est une disposition qui sera probablement revue lors de la prochaine révision constitutionnelle. C'est une proposition du FLN qui peut être refusée par d'autres partis. Mais de mon point de vu personnel, il faut aller vers un mandat de sept ans pour le président de la république”, a expliqué, hier, à ce propos, le patron du FLN dans une déclaration à Liberté. L'argument de Abdelaziz Belkhadem pour défendre l'option d'un septennat se fonde sur l'importance des pouvoirs et de la mission du chef de l'état, tels que définis par la première loi du pays : “un mandat de cinq ans, c'est une législature de député. Le mandat d'un président de la république doit dépasser une législature d'un député parce qu'aussi bien le président de la république que le député sont élus au suffrage universel, mais avec une importante différence : pour le premier cas, la circonscription est tout le pays et dans le second, la circonscription est plus réduite, c'est la wilaya en l'occurrence”, relèvera le leader du parti de la majorité avant de préciser que “le président de la république, comme il est le représentant du pouvoir, l'incarnation de l'état, le chef suprême des armées ayant même la prérogative de légiférer par ordonnance entre deux sessions parlementaires, à ce titre-là, il ne peut pas avoir le même mandat que celui du député”. Aux yeux de Belkhadem, un ministre réputé être un proche du président de la république “un mandat de sept ans lui permettrait de gouverner entre les deux législatures”. La proposition de la prolongation du mandat présidentielle n'a pas, par ailleurs, été soumise à débat au FLN : “Je m'emploierai au sein du parti à convaincre les militants sur la justesse d'un septennat pour le président de la république”, dira l'ex-ministre des affaires étrangères ; insistant sur le fait qu'il ambitionne de faire du FLN “un réservoir d'idées qui fait des projections sur l'avenir en ouvrant le débat sur toutes les questions engageant le pays loin des querelles personnelles”. Quid du nombre de mandats du président ? “C'est une question qui sera soumise à débat”, se contentera de dire à ce propos Belkhadem. La nature du régime constitutionnel algérien, la clarification des pouvoirs institutionnels seront, également, à l'ordre du jour de la prochaine révision constitutionnelle : “nous sommes dans un régime constitutionnel hybride qui n'est ni présidentiel ni parlementaire”, avait indiqué précédemment le chef de file du FLN. Toujours est-il du point de vue du secrétaire général du FLN “c'est le peuple qui tranchera la question du mandat présidentiel. si pour le peuple, cinq ans suffisent, il est libre de le dire et si ça ne lui suffit pas il est libre de le dire également”, note-t-il. Quand aura lieu la révision constitutionnelle ? “Elle aura lieu normalement au deuxième semestre de l'année prochaine, en 2006, car durant le premier semestre nous serons occupés par la révision des codes communal et de wilaya”. NADIA MELLAL