Au-delà des informations persistantes relayées notamment par les réseaux sociaux et des parents de malades sur l'existence d'un sérieux problème d'oxygène à l'hôpital Mohamed-Seddik-Benyahia de Jijel après l'augmentation du nombre d'hospitalisations de patients atteints du coronavirus, Athmane Kiraouani, directeur de cet établissement, a nié tout problème d'oxygénothérapie des malades. Sollicité par Liberté pour expliquer la situation réelle dans cet établissement, il a, toutefois, reconnu l'existence d'un problème de débit dans la distribution de l'oxygène aux malades. "Nous avons des installations pour un débit de 15 litres par minute, mais certains malades nécessitent un débit plus élevé. Dans ce cas-là, ils sont branchés, en plus de la source de l'installation murale, aux extracteurs ou aux obus d'oxygène pour leur apporter le débit nécessaire à leur état. Et si le problème persiste, le malade est transféré en réanimation", a-t-il précisé. Pour ce qui est de la prise en charge des malades dans cet établissement hospitalier, M. Kiraouani a soutenu que tout malade a trouvé une place à l'hôpital. "Au-delà des difficultés qu'on peut rencontrer, tous les malades nécessitant une hospitalisation ont été admis. Il n'y a aucun cas de Covid-19 qui a été refusé dans notre hôpital. Nous avons même des lits vides, la situation est gérable", a-t-il soutenu. Interrogé sur le nombre de malades actuellement hospitalisés dans son établissement, il a indiqué que la communication de ces chiffres relève du domaine de compétence de la Direction de la santé et de la population. "Il y a un canal officiel, c'est la DSP. C'est cette direction qui est habilitée à s'exprimer sur le nombre des médecins et des infirmiers contaminés par le coronavirus ou qui sont en arrêt de travail pour cause de confinement", a-t-il expliqué. Il reste que la situation est assez préoccupante dans cet établissement hospitalier et dans les deux autres hôpitaux d'El-Milia et de Taher qui ont également vu le nombre de cas d'admission augmenter à la suite de la flambée de l'épidémie de coronavirus. À l'EPH Bachir-Mentouri d'El-Milia, c'est toujours le problème d'oxygène qui risque de surgir si on se réfère aux déclarations faites à la radio locale par un responsable de cet établissement, qui a révélé que son hôpital ne dispose que d'une seule cuve de 3 200 litres, qui reste, à ses yeux, insuffisante pour la prise en charge de tous les malades nécessitant une oxygénothérapie. Pour pallier cette insuffisance, il a souligné que les services hospitaliers recourent à 40 obus pour brancher les malades à une source d'oxygène.