Conformément aux directives du ministère de tutelle, les responsables du secteur de la santé et les gestionnaires des établissements hospitaliers à Oran ont lancé, il y a plus d'un mois, les préparatifs pour la campagne de vaccination anti-Covid-19. Si la DSP se fixe comme objectif de vacciner près de 70 000 personnes, chiffre correspondant aux seuls travailleurs du secteur de la santé qui sont prioritaires, ce sont les trois hôpitaux et les Etablissements de santé de proximité (EPSP) qui seront en première ligne pour cette grande opération de vaccination. Ainsi, la logistique prévoit 50 polycliniques avec, pour chacune, l'aménagement d'un centre de vaccination, 116 salles de soins, selon les zones et la nature des besoins, et quatre à cinq équipes mobiles. En outre, le CHU d'Oran, l'EHU 1er-Novembre et l'hôpital d'El-Mohguen (Arzew) sont aussi concernés pour vacciner prioritairement leurs personnels, puis les travailleurs ayant des fonctions indispensables comme les membres des forces de sécurité. Si les grands établissements hospitaliers disposent de la logistique pour stocker les doses de vaccin à inoculer en deux prises à 21 jours d'intervalle, c'est loin d'être le cas pour certains EPSP qui auront, pourtant, à assurer 60% de la vaccination, comme indiqué par le DSP au début du mois. À Constatine, c'est le CHU Ibn-Badis qui accueillera dans un premier temps le personnel de la santé concerné par la campagne de vaccination. C'est ce qu'a révélé la directrice des activités médicales et paramédicales du CHU de Constantine, le Dr Lynda Chakmak. Une vaccination qui ne semble pas susciter, pour l'instant, un engouement chez le citoyen, y compris parmi le personnel soignant. Bon nombre de blouses blanches de Constantine demeurent, en effet, peu enthousiastes à l'idée de se faire vacciner en invoquant de multiples raisons, notamment celle des contaminations qui ont déjà atteint une frange non négligeable du personnel médical et le recul constaté ces derniers jours du nombre de personnes atteintes par le virus. En attendant la réception des premiers lots de vaccins anti-Covid à Constatnine, l'on veille au niveau du CHU Ibn-Badis à mettre en place tout le dispositif inhérent à cette campagne de vaccination, tels les moyens de stockage et de conservation du vaccin, le lieu de vaccination et le personnel impliqué, le déroulement de la séance de vaccination et enfin l'enregistrement de l'acte vaccinal et son évaluation. S'agissant des moyens humains, les affiliés au service de la médecine du travail, qui assureront la vaccination du personnel soignant, auront, à coup sûr, du pain sur la planche, puisqu'ils sont chargés en même temps de la prise en charge des patients atteints de la Covid-19 parmi ces derniers. Des formations spécifiques ont également été dispensées par des spécialistes aux personnels soignants des différentes structures de santé de la wilaya de Constantine qui, elles aussi, se préparent à la campagne de vaccination du grand public. D. L/K. G.