Plusieurs dizaines d'employés ont dénoncé le "harcèlement moral" qu'ils subissent au quotidien avant de brosser un tableau peu reluisant des conditions professionnelles dans lesquelles ils évoluent. La profération répétée "d'insultes et d'agressions verbales" sur les employés pendant l'exercice de leur travail, a été derrière l'action de protestation à laquelle a appelé, dimanche 21 mars, la section syndicale de la direction des travaux publics de la wilaya de Tamanrasset. Plusieurs dizaines d'employés ont ainsi répondu présent pour se rassembler devant le siège de la Dtp, en arborant des écriteaux hostiles aux gestionnaires de cet organisme public. Ils ont vivement dénoncé le "harcèlement moral" qu'ils subissent au quotidien de part de leur direction, avant de brosser un tableau peu reluisant des conditions professionnelles dans lesquelles ils évoluent."Les lois de la République sont claires : aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral, qui ont pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de travail, susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. Le directeur est dans l'obligation de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de prévenir le préjudice découlant de ses agissements maladroits", a tonné le représentant du syndicat affilié au Snapap, Salah Badhbouda en faisant part de 14 points de revendications présentés à l'administration. Selon lui, le syndicat avait d'abord opté pour une résolution à l'amiable du litige par l'envoi de deux lettres de doléances au responsable concerné. "Cependant, aucune suite ne nous a été donnée. Il a fallu adresser les mêmes correspondances à d'autres autorités compétentes pour le faire réagir (le directeur, ndlr)", a-t-il déclaré, avant de revenir sur le contenu des rapports où l'on a évoqué plusieurs "problèmes d'ordre professionnel". Il s'agit entre autres, de la gestion des carrières et des privilèges accordés indûment à certains employés en matière de logement, de transport et de congé. Le dossier des avancements d'échelon, du remboursement des frais de mission et la régularisation de la situation professionnelle des techniciens supérieurs, des ingénieurs assistants et celle des chefs de projet qui subissent de grandes pressions sans qu'ils aient une contrepartie matérielle ont également été soulevés par les syndicalistes. Pour sa part, le directeur des travaux publics de la wilaya de Tamanrasset, Tahar Ouedane, a tenu à faire savoir que la section du Snapap est "illégitime et non représentative". Le problème, selon lui, concerne quelques "éléments perturbateurs qui veulent semer la zizanie au sein de la direction juste parce qu'on les a empêchés de faire comme bon leur semble." M. Ouedane a démenti toutes les allégations du syndicat qu'il qualifie de "calomnies" visant sa personne. "La réglementation s'applique sur tout le monde et sans exception aucune. Ce qui s'est passé aujourd'hui (dimanche Ndlr) est une atteinte grave à une institution de l'Etat. On a fait appel à des personnes étrangères à la Dtp pour verrouiller l'accès principal de notre siège. C'est gravissime", a-t-il accusé, avant d'assurer qu' "une plainte sera déposée auprès des instances sécuritaires compétentes pour que les personnes mises en cause répondent de leur acte".