Les enseignants contractuels affectés dans plusieurs établissements scolaires des wilayas de Tamanrasset, d'In Salah et d'In Guezzan montent de nouveau au créneau pour réclamer leurs salaires non versés depuis plus d'une année. Ils étaient nombreux à avoir participé au rassemblement qui a eu lieu, mardi 23 mars, devant la Direction de l'éducation de la wilaya de Tamanrasset afin d'exprimer leur ras-le-bol et leur désarroi face à cette situation. "Sincèrement, on en a assez des promesses en l'air. Cela fait plus d'une année que nous attendons le versement de nos salaires. Ce n'est pas normal !", tonne le représentant des protestataires, Hamza Ben Abdelouahed, précisant qu'ils sont près de 40 contractuels des trois paliers d'enseignement à attendre leurs rétributions depuis janvier 2020. Selon lui, cette action de protestation, la troisième consécutive depuis dimanche 21 mars, traduit la colère des enseignants qui travaillent dans des conditions socioprofessionnelles lamentables, particulièrement ceux affectés dans des localités enclavées et des "zones d'ombre". Les protestataires ont dénoncé "la politique d'atermoiement" adoptée par le ministère ainsi que son attitude autiste quant à la régularisation de leur situation et celle des suppléants réduits à "de simples prestataires de services" dans ce secteur névralgique. Les contractuels ayant pris part à cette protestation ont scandé des slogans appelant au versement de leurs arriérés de salaire et des mots d'ordre hostiles à la direction qui les a menacés de résilier leurs contrats. Une menace qui n'a, semble-t-il, pas altéré leur détermination à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à la régularisation définitive de leur situation professionnelle. Dans une déclaration faite à ce sujet, la directrice de l'éducation de la wilaya de Tamanrasset, Sektou Bousbeat, a justifié le retard accusé dans le versement des salaires des contractuels par le manque de crédits budgétaires alloués au titre de l'exercice comptable précédent. Au sujet de l'intégration, elle a fait savoir que cette procédure est "tributaire d'une décision du Premier ministre", car les contractuels occupant des postes pédagogiques sont soumis à un concours national pour pouvoir intégrer le corps des fonctionnaires appartenant au secteur de l'éducation nationale. RABAH KARECHE