Des décisions prises à la hâte amputant le budget de sommes colossales sont revues et parfois complètement abandonnées. La récente décision des autorités locales de délocaliser les marchands de fruits et légumes vers l'ancien marché, situé en plein cœur de la cité des Thermes, continue de susciter certaines interrogations chez le citoyen le plus averti. Pour l'information, il y a quelques années seulement, les marchands de fruits et légumes, qui exerçaient depuis des lustres au niveau du marché couvert conçu selon les normes puisqu'il répond à toutes les conditions dont l'aération, ont été sommés de quitter les lieux pour élire domicile au tout nouveau “marché” réalisé à coups de centaines de millions. À cette époque, les marchands ont tout simplement refusé ce transfert pour la simple raison que l'infrastructure en question, située à proximité du stade municipal, est dépourvue d'un minimum de conditions qui puissent permettre de garder la marchandise intacte puisque la toiture a été réalisée en tôle. Devant cet état de fait, une bonne partie des commerçants préfère louer chez des privés à des prix plus élevés que ceux proposés par l'APC. Ce qui s'est traduit par une hausse systématique des prix des légumes. Une telle situation a obligé les élus locaux de l'époque à engager des travaux de réhabilitation du nouveau marché qui a tout l'air d'un bidonville. Une opération qui a coûté au Trésor public une enveloppe assez conséquente. Malgré toutes ces dépenses qui avoisinaient le milliard de centimes, l'infrastructure s'est nettement dégradée. La raison est toute simple pour le commun des mortels à Hammam Bou Hadjar. Le projet en question n'a fait l'objet d'aucune étude sérieuse avant le lancement des travaux. Sa conception entamée à la hâte et dans l'improvisation a été tout simplement un échec. Mais le plus étonnant c'est que le lieu en question sera destiné à la réalisation par une société privée de logements sociaux participatifs dont les travaux de terrassement seront lancés incessamment. Les marchands de fruits et légumes ont été une nouvelle fois invités à réintégrer l'ancien marché. Une telle décision a été favorablement accueillie aussi bien par les commerçants que par les citoyens, mais à quel prix ? L'actuelle APC devra méditer quant aux autres projets à lancer et qui nécessitent des études sérieuses. M. Laradj