Pour ne pas leur avoir cédé un iota, Tayeb Mehiaoui suit avec beaucoup d'attention les manœuvres en coulisse de ses opposants actionnaires et membres du conseil d'administration qu'il préside. C'est avec un sourire narquois qu'il a, ainsi, été informé à distance de ce que disait Ahmed Belhadj dit Baba lors d'une conférence de presse nocturne qui ressemblait plus à un monologue dénué de sens qu'à un échange avec les médias. C'est également sans surprise qu'il a appris que le "conseiller spécial" de Baba, un ancien joueur passé maitre en matière de chantage et de dépôt de plaintes, préparait un putsch dans l'ombre en s'alliant avec ceux contre lesquels il était en guerre il y a quelques mois à peine. Mais comme au MCO les agissements de cette "opposition de la nuit" sont aux antipodes de ce que "principes" et "honnêteté" signifient au propre comme au figuré, ces alliances contre nature n'étonnent plus personne. Ce qui a, en revanche, interloqué les habitués du vestiaire oranais, c'est le timing ! Autrement dit, à quelques heures d'un match à l'importance connue de tous, en huitième de finale de la Coupe de la Ligue, à Relizane, face au Rapid local. Alors que la troupe à Kheireddine Madoui prépare cette échéance importante, un "deal" a été conclu en coulisse pour mettre à mal l'actuel président Tayeb Mehiaoui et, par ricochet, l'équipe professionnelle. "Alors qu'ils avaient tout fait pour mettre dehors Si Tahar Cherif El-Ouazzani et le déchoir de son poste de premier responsable du MCO, voilà qu'ils ont soudain commencé à l'aimer et à supporter le Rapid de Relizane", ironisera, à raison, un proche de cet ancien joueur et dirigeant impliqué comme jamais dans cette bataille de leadership. "Ce qu'ils ignorent, et c'est le propre de tout opposant de mauvaise foi, est qu'ils ont déchargé Mehiaoui d'une énorme responsabilité : si le MCO est éliminé, ils endosseront devant les supporters la responsabilité d'avoir grandement perturbé l'équipe tout au long de la semaine précédant ce match. Si le MCO est qualifié, Mehiaoui les aura encore une fois dominés en douceur", estime, en connaissance de cause, cet autre habitué des coulisses mouloudéennes.