Alors que le secteur de la santé de Jijel peine à assurer un encadrement spécialisé pour les services de gynéco-maternité au niveau des trois hôpitaux de la wilaya, la population de la commune enclavée de Ouled Asker a exigé l'ouverture d'un service de maternité. Remontée contre la faiblesse de la couverture sanitaire, la population a soumis cette revendication à Abdelkader Kelkel, wali de la wilaya de Jijel, a fait face en tournée, hier, dans cette commune. Devant l'insistance des citoyens, il a promis de se pencher sur cette doléance et demandé au directeur de la santé et de la population, Nasreddine Chiba, d'entamer, en urgence, les démarches nécessaires pour prendre en charge ce problème. À la demande des citoyens, il s'est rendu à la polyclinique pour constater de visu l'état de délabrement dans lequel elle se trouve. Sur les lieux, il a écouté les doléances relatives à la couverture sanitaire dans cette commune. Quant à la solution préconisée pour l'ouverture de cette maternité, comme l'exigent les citoyens qui se sont massés devant la polyclinique, elle consiste en la délocalisation de l'administration de l'EPSP à la bibliothèque communale, à titre provisoire, pour trouver de la place à ce service. Des instructions ont été données pour mettre en pratique cette solution, en attendant que ce problème soit réglé. Sur les lieux, des citoyens ont indiqué qu'un service de maternité existait déjà dans les années 1980 et que leurs parturientes accouchaient dans ce service. Les efforts consentis pour doter le secteur de la santé de nouvelles structures ne semblent pas satisfaire les besoins des populations de ces régions, décrétées zones d'ombre. Car, à chaque sortie de l'actuel wali ou de ses prédécesseurs dans les différentes communes, les mêmes doléances se rapportant à l'amélioration de la couverture sanitaire sont mises sur la table. Si des contraintes évidentes se dressent sur la voie de la concrétisation du vœu d'ouverture de maternités, les services de la santé ont tout de même pu réaliser de nouvelles structures de santé. Un programme d'ouverture des salles de soins a même été lancé, permettant la réhabilitation des structures fermées, dont certaines ne sont plus en activité depuis la décennie noire. Ce programme a notamment permis d'assurer des consultations en médecine générale ainsi que divers soins aux populations. Pour les consultations spécialisées, des caravanes médicales composées de médecins spécialistes sont régulièrement organisées en direction des zones d'ombre. C'est ce qui permet d'assurer des consultations à des populations éprouvées par les longs déplacements pour se faire ausculter par un médecin spécialiste.