Assurément, la menace de grippe aviaire donne des frissons. En effet, suite à la découverte de certains foyers de cette pathologie virale en Roumanie et en Turquie, les Algériens ne cachent plus leurs appréhensions par rapport à ce virus qui se transmet à l'homme en se mutant. Déjà, les discussions publiques ne portent que sur ce sujet et la situation est à la limite de l'alarmisme, à telle enseigne que nombreux sont ceux déjà qui ont renoncé à la consommation du poulet. Pour d'autres paysans qui possèdent ce genre d'élevage, c'est la ruée au marché pour s'en "débarrasser". C'est vrai que les débats prennent quelquefois des proportions fantaisistes, voire ridicules, au point même où on craint d'une manière quasi-obsessionnelle le moindre petit oiseau qui se poserait sur le toit de la maison ou sur l'arbre du coin. Cette situation a engendré, en fait, un déséquilibre au niveau du marché de la volaille au grand dam des aviculteurs. En effet, ces éleveurs qui ne cachent pas leur désarroi face à cette situation ne savent plus à quel saint se vouer. “Une bonne partie des citoyens boude la volaille alors que la situation en Roumanie ou dans le sud asiatique n'est pas aussi alarmiste”, dira fort à propos un aviculteur de la localité. Ainsi, le prix du poulet a vertigineusement chuté. De 200 DA le kilo, la viande blanche est passée à 130 et même 120 DA, au grand bonheur de citoyens plutôt rassurés, qui profitent de cette aubaine. En tout cas, la panique qui s'est emparée des éleveurs n'est pas près de s'estomper et le marché de la volaille est actuellement inondé. Ce qui fait que l'offre, quoique à l'origine normale, semble s'amplifier dès lors que la demande a manifestement chuté, et ce, nonobstant les assurances des pouvoirs publics. Merzouk Ouziane