Le retard pris dans l'achèvement de certains projets et dans la restauration des établissements existants va pénaliser de nombreux élèves, dont certains seront encore contraints de se déplacer sur de longues distances pour suivre leur scolarité ou d'étudier dans des classes surchargées. De nombreux projets de réalisation de nouvelles structures pédagogiques sont en souffrance ou non lancés encore à Aïn Témouchent. Interpellé par les élus lors de la dernière session en plénière de l'APW, Benmosbah Youcef, le tout nouveau directeur des équipements publics de la wilaya, n'a pas caché que certains projets faisaient face à de nombreux problèmes qui freinaient l'avancement des travaux. Le directeur des équipements publics de la wilaya a reconnu que 11 groupements scolaires, 8 CEM et 2 lycées n'ont pas été lancés pour des raisons liées en majorité à l'absence des terrains d'assiette foncière et bien d'autres problèmes auxquels faisait face la direction, sans donner de détails tout en s'engageant de les résoudre. Zouani Fatima, présidente de la commission de l'éducation, de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur de l'APW, a abordé le point relatif à la conversion de l'ancien lycée de la daïra d'Oulhaça en CEM qui tarde à être opéré pour faire face au problème du transport des élèves de la région, mais aussi à celui de la surcharge dont souffrent certaines écoles. Sauf que pour Chibani Boumediene, directeur de l'éducation de wilaya, la région nécessite deux lycées en dépit de la surcharge qui pèse sur le CEM Ali-Larbi. "Nous avons pris comme mesure de revoir la carte scolaire où nous avons reconverti certaines écoles en CEM pour les alléger en attendant l'inscription d'un nouveau CEM dans cette région", a-t-il précisé. Un autre projet n'a toujours pas vu le jour. Il s'agit d'une école primaire à Magra (commune d'El-Amria) et dont l'inscription fut promise par l'ex-directrice de l'éducation en 2018, selon un élu de l'APW qui a demandé à connaître le sort de ce projet. Or le directeur des équipements publics fut catégorique en affirmant que ce projet n'a pas été lancé en raison des problèmes liés au non-respect des procédures. Par la même occasion, l'on a soulevé le problème de l'arrêt des travaux du projet de raccordement du lycée d'Oulhaça au réseau gaz de ville et d'un mur de soutènement ainsi que le retard dans le lancement du projet de réalisation de deux classes en extension de l'école Daho-Mohamed à Aghlal. Quant à l'école Benaziz-Miloud, qui connaît une surcharge terrible avec 956 élèves, elle a bénéficié d'une extension des classes. Le lycée Mehadji-Habib de Aïn El-Arba connaît aussi une surcharge avec 989 élèves et qui passera à 1150 élèves lors de la prochaine rentrée scolaire. Pour y faire face, une opération de six classes en extension a été inscrite au dortoir dudit établissement en attendant l'inscription d'un nouveau lycée. Le rapport de la commission du logement des équipements publics, présenté lors de la dernière session de l'APW, a fait état de plusieurs insuffisances qui ont été relevées lors des tournées effectuées au cours du 1er semestre de cette année. Il citera entre autres l'arrêt des travaux de réalisation de la chambre de chauffage du CEM d'Oued Sebbah depuis plus d'une année.