Entamée depuis la mi-juillet écoulée, la campagne de la récolte de la tomate maraîchère en plein champ, sur une superficie totale plantée de 400 hectares, bat son plein à Sidi Bel-Abbès, et ce, avec un rendement actuel estimé à 220 000 quintaux, a-t-on appris auprès du service de l'organisation de la production et de l'appui technique de la Direction des services agricole (Sopat). Pour ce qui est de la tomate industrielle, le Sopat a indiqué qu'une production de 21 600 quintaux a été obtenue jusqu'à présent sur une superficie de 24 hectares. S'agissant de la production de plants en pépinière de la tomate de transformation, notre source a fait savoir que pour un besoin de 495 000 plants, 900 m2 ont été réalisés, soit l'équivalent d'une superficie de 24 ha à repiquer. Concernant les variétés plantées, notre source a indiqué que la wilaya de Sidi Bel-Abbès produit différentes variétés de tomate destinées à la consommation et à la transformation industrielle, à savoir : Ebia, St-Michel, Tomatohybrid Q5 et F1. Quant au rendement de l'an dernier, la DSA l'a estimé à un total de 182 175 quintaux pour la tomate fraîche destinée à la consommation et 19 800 quintaux de tomate industrielle. Pour cette dernière et selon les données du Sopat, une superficie répliquée de 24 hectares a été irriguée par le système du goutte-à-goutte. À ce propos, le vice-président de la filière tomate de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, Mohamed Achi, a d'emblée déclaré à Liberté que la récolte de cette année est en baisse par rapport à celle de l'an dernier, et ce, pour plusieurs raisons, notamment à raison de "l'absence de pluie qui a engendré la baisse du niveau des eaux souterraines, surtout pour l'irrigation, au point que les puits sont à sec. Il y a eu aussi des vagues de chaleur intense durant les mois de juillet et août qui ont beaucoup endommagé la tomate". Dans ce sillage, le vice-président de la filière tomate a également fait état de l'apparition de certaines maladies et insectes, telles que le mildiou, la mineuse, l'alternariose et les thrips qui ont occasionné d'énormes dégâts aux organes végétatifs de la tomate. "Face à ce fléau, même les prix des produits phytosanitaires et de l'engrais ont explosé surtout pour les plus employés en raison de leur excellente efficacité. Ces derniers sont actuellement cédés entre 3 000 DA, 15 000 DA et à 9 000 DA pour l'engrais. Donc, tout est cher, il n'y a plus de contrôle et les agriculteurs ne se retrouvent plus", a-t-il encore dénoncé. Pour ce qui est de la promotion et du développement de cette culture, notre interlocuteur a également évoqué l'insuffisance des superficies destinées à la culture de la tomate et celles qui sont actuellement cultivées ne permettent pas le développement et l'augmentation des rendements. "Il faut que l'Etat nous loue les terres qui sont inexploitées car chez les particuliers, un hectare est loué à 60 000 DA. Aussi, dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, il y a plus de 100 producteurs de tomate de consommation et industrielle, mais faute d'usine de transformation, ils subissent chaque années d'énormes pertes", a-t-il rappelé. "Donc, pour leurs éviter ces déficits en matière de revenus, les agriculteurs en appellent aux pouvoirs publics locaux pour la réalisation d'une usine de transformation pour le développement de la filière de la tomate industrielle qui permettra la création de postes d'emplois directs et indirects, et encourager l'exportation du concentré de tomate", a conclu Mohamed Achi.