La réunion de mardi dernier entre le SG du HCA et le ministre de l'Education nationale a permis d'aplanir un certain nombre de "malentendus". Déjà programmée en amont, la rencontre entre le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, et le secrétaire général du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), Si El-Hachemi Assad, a eu lieu mardi dernier. À propos de cette réunion, le SG du HCA l'a qualifiée d'"importante", indiquant qu'elle intervient à sa demande "à la veille de la rentrée sociale et scolaire 2021-22". S'il y a eu un léger report du rendez-vous entre les deux parties, il l'explique par les engagements du ministre, qui "devait marquer sa présence lors de la présentation du plan du gouvernement à l'APN". Au menu du jour, la situation de l'enseignement de tamazight et les aspects pédagogiques et administratifs qui entravent son bon déroulement à travers le territoire national. Ainsi, une préoccupation majeure a été évoquée lors de cette rencontre, celle d'assurer la continuité de l'enseignement intercyclique de tamazight, ajoute M. Assad. "C'est dans le passage du cycle primaire au cycle moyen, du cycle moyen au cycle secondaire qu'on a enregistré un déficit structurel. En d'autres termes, c'est à ce niveau que l'on situe la raison principale du décrochage de l'enseignement-apprentissage de tamazight", précise-t-il. Lors de cette entrevue, notre interlocuteur affirme que toutes les questions ont été abordées "avec responsabilité et sans démagogie aucune". Evoquant la fameuse circulaire ministérielle n°1394 du 14 août 2021 qui continue toujours à faire polémique, le SG du HCA lui reproche d'omettre "les volets politique et légal auxquels les auteurs d'un tel document doivent se référer". Un manquement qui s'apparente, selon lui, à un "écueil réel", argumentant qu'"en temps ordinaire l'enseignement de tamazight est touché par un emploi du temps inconvenant, démotivant, voire discriminant". Revenant sur la polémique naissante, il explique que "la diffusion d'un tel document (circulaire-cadre d'une rentrée scolaire) suscite des interrogations parmi le corps enseignant et les inspecteurs de tamazight", mettant en cause ses ambiguïtés, "notamment dans son axe relatif à l'organisation exceptionnelle de la scolarité des trois paliers pour la nouvelle année scolaire". Quant à la réaction du ministre de l'Education nationale, M. Assad la qualifie de claire et rassurante, indiquant que M. Belabed a saisi l'occasion pour réitérer, en substance, que tamazight n'est pas en dehors du volume horaire officiel et que les cours, à cet égard, ne seront pas dispensés en dehors du volume horaire officiel ou pendant le week-end. Une déclaration qui signifie que son enseignement n'obéit pas au principe d'alternance. Parmi les autres points soulevés par la délégation du HCA, la relance de la commission mixte, "gelée depuis 2015, car elle constitue, à notre humble avis, le cadre idoine pour le suivi de l'enseignement de tamazight dans l'école algérienne". Il a été également retenu le principe d'une concertation dans le cadre de réunions périodiques sur des dossiers précis, dont "la question du renouvellement de la composante du Conseil national des programmes, l'évaluation de la généralisation de l'enseignement de tamazight, les manuels, la formation continue au profit des enseignants et des inspecteurs, les postes budgétaires...", cite M. Assad. Concernant les questions en relation avec la législation et l'amendement des textes de lois, ce dernier assure que "les deux parties ont convenu de les soumettre aux instances concernées".