Le P/APC de Chemini, Madjid Ouddak, d'obédience RCD, est appelé à comparaître, aujourd'hui, devant la cour d'appel de Béjaïa. Il devra répondre du chef d'accusation de "création de poste fictif" retenu contre lui à la suite d'une plainte déposée par un élu de l'opposition de la même Assemblée, Nasser Benselama en l'occurrence. Ce dernier reproche au premier magistrat de la commune de Chemini d'avoir désigné une élue sur la liste majoritaire comme déléguée de l'antenne communale du village Tidjounane, "sans que celle-ci daigne assumer concrètement la mission qu'on lui a confiée". Néanmoins, l'auteur de la plainte a été débouté par le tribunal de Kherrata qui a innocenté le maire de Chemini dans son verdict prononcé le 20 avril dernier. En revanche, le parquet de Kherrata a décidé d'interjeter appel auprès de la cour de Béjaïa, rejetant le jugement rendu par la juridiction de première instance. Contacté, l'édile communal de Chemini s'est montré serein et confiant quant à l'issue de son procès en appel, en affirmant qu'à travers "cette cabale judiciaire montée de toutes pièces", ses adversaires politiques, qui lui cherchent des noises, "tentent de déstabiliser notre Assemblée dans l'espoir d'en tirer des dividendes électoralistes". Par ailleurs, un autre militant et membre du conseil communal du RCD de Chemini, El-Hacène Sayed, a été convoqué à comparaître, demain, lundi 27 septembre, devant le tribunal de Sidi Aïch. Le mis en cause, connu pour son engagement dans le mouvement de contestation populaire, "le Hirak, est poursuivi pour "incitation à attroupement non armé", après avoir publié sur sa page Facebook un appel à la solidarité avec un activiste du Hirak de sa région. Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, le conseil communal du RCD de Chemini a tenu à dénoncer ce qu'il qualifie de "harcèlement politico-judiciaire" contre les élus et les militants du parti. Après avoir condamné "fermement l'instrumentalisation de la justice à l'encontre du représentant légitime de la population et les militants politiques", les rédacteurs dudit document assurent les deux mis en cause de leur soutien "indéfectible".