Le maire de Chemini, Madjid Ouddak, et les membres de son exécutif, à majorité RCD, ont été convoqués, mercredi 26 mai, par la police de la même daïra, à la suite d'une plainte déposée par l'actuel wali de Béjaïa, Ahmed Maâbed. Se présentant au siège de la sûreté de daïra de Chemini, les élus du RCD ont été auditionnés sur un procès-verbal à propos de deux faits qui leur sont reprochés par le chef de l'exécutif de wilaya, à savoir "incitation à attroupement non armé", à travers des appels lancés sur les réseaux sociaux en vue d'"empêcher" la tenue de l'élection présidentielle du 12 décembre 2019, ainsi que le "refus" du P/APC d'accompagner, en juillet 2020, la brigade de la direction du commerce dans les procédures de verbalisation des commerçants de la commune de Chemini pour non-respect du protocole sanitaire en vigueur durant la période de confinement . Réagissant à cette convocation, l'édile communal de Chemini qualifie la plainte du wali de Béjaïa d'une "intimidation de trop", affirmant que "l'acharnement de ce commis de l'Etat contre les élus locaux et les militants politiques qui lui tiennent tête ne date pas d'aujourd'hui". M. Ouddak rappellera, à ce titre, que le même wali de Béjaïa avait déjà engagé une procédure judiciaire à son encontre, l'accusant d'avoir accordé un agrément à une association locale à caractère culturel dont le président est connu pour être un "militant du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK)". Une poursuite qui, selon le P/APC de Chemini, n'a pu aboutir, puisque le tribunal administratif de Béjaïa a fini par lui donner raison. "Nous sommes le parechoc du peuple et non celui de l'administration. Car nous sommes issus de la volonté populaire. Il est donc évident que nous sommes du côté de la population", soutient, par ailleurs, le premier magistrat de la commune de Chemini. Notons enfin que de nombreux élus, militants politiques et autres citoyens ont tenu à exprimer, à travers les réseaux sociaux, leur solidarité avec l'exécutif communal de Chemini.