Se dirige-t-on de nouveau vers des actions de protestation des universitaires demandeurs de logement à Oran ? Il semble, en effet, que ces derniers aient pris la décision de renouer avec les actions de protestation comme par le passé, afin d'avoir gain de cause s'agissant de leur principale revendication, à savoir l'affectation de logements de fonction aux enseignants non logés. Ainsi, une assemblée générale s'est tenue mercredi dernier pour le renouvellement du bureau de la "commission des enseignants non logés" d'Oran, en présence d'un huissier de justice. Dans un communiqué qui nous a été transmis, les membres de cette commission annoncent l'adoption d'un programme d'action pour l'octroi de logements de fonction aux non-logés, ce qui n'était plus arrivé depuis 2014, a-t-on précisé. Ainsi, plusieurs actions de protestation ont été décidées pour les semaines à venir, avec, en premier lieu, un sit-in de protestation pacifique ce 20 octobre devant l'université d'Oran 2 du pôle Belgaïd. D'autres rassemblements seront encore organisés, notamment devant le siège de la wilaya d'Oran. Si, entre-temps, aucune avancée n'est enregistrée, le principe d'autres actions a été retenu lors de l'AG, notamment une marche qui aurait pour point de départ l'USTO jusqu'à la wilaya. Dans le communiqué, il est encore indiqué que si les enseignants non logés n'obtenaient rien, une grève serait observée dans l'ensemble des établissements universitaires d'Oran. Une situation qui risque de peser sur cette reprise universitaire, encore marquée par le protocole Covid-19 (une heure de cours en présentiel pour les seules matières essentielles) qui oblige les universitaires à prendre plusieurs modules pour atteindre la charge horaire prévue dans le statut de l'enseignant universitaire. Pour rappel, durant l'année universitaire 2020-2021, ces mêmes enseignants avaient déjà organisé plusieurs protestations de rue pacifiques, entre sit-in et marches, n'obtenant que des promesses non concrétisées à ce jour, d'où la reprise des actions prévues à partir de ce 20 octobre. À noter que l'un des volets des revendications des enseignants universitaires est la mise en place de la composition de la "commission universitaire du logement" qui est traditionnellement présidée par le recteur de l'université d'Oran 1, ainsi qu'une enquête sur les anciennes affectations de logements de fonction. Cette situation, qui touche près de 500 universitaires demandeurs de logement de fonction à Oran, est vécue par nombre d'universités à l'échelle nationale, a indiqué le porte-parole des enseignants d'Oran.