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"La chanson kabyle connaît une régression"
Nacer Kenzy, chanteur et compositeur
Publié dans Liberté le 29 - 12 - 2021

De son vrai nom Nacer Ben Ali Amar, alias Nacer Kenzy nous fait part de son nouvel album qu'il a préparé dans les strictes conditions de confinement. Un opus qui devait sortir il y a un an, mais retardé à cause de la Covid-19. L'auteur de "Tirga n lesnin", titre de son premier album, revient dans cet entretien sur ses débuts musicaux depuis sa plus tendre jeunesse, ses projets et les difficultés qu'il rencontre dans son travail d'artiste.
Liberté : Comment êtes-vous venu à la chanson ?
Nacer Kenzy : J'ai commencé à chanter très jeune. Même si j'ai mis du temps à produire mon premier album pour des raisons qui me sont propres, ce dernier m'a ouvert les portes pour beaucoup de choses. J'ai commencé mon parcours artistique très jeune, j'étais guitariste, j'ai accompagné des artistes sur scène pendant de longues années. Depuis très longtemps, je compose mes chansons dans le style moderne, un style que j'aime beaucoup. Je composais des chansons et je les mettais dans un tiroir jusqu'à ce que je franchisse le seuil d'un studio pour réaliser mon premier opus, en 2019. À vrai dire, j'ai attendu toutes ces années car je voulais vraiment faire quelque chose de professionnel, qui plairait aux gens.
À 21 ans, je suis passé dans la fameuse émission "Ifenanen Uzekka" animée par Mejahed Hamid, que je salue à l'occasion, en interprétant mes propres chansons, paroles et musiques. Mon premier album contient 8 titres, tous dans le style moderne. Il a été un véritable succès et j'ai reçu des encouragements de la part de mes fans... Cela m'a donné le courage et la volonté de produire mon deuxième album, qui sortira dans quelques mois.
Vous chantez du moderne. Pourquoi ce choix ?
À vrai dire, j'ai un faible pour tous les styles musicaux, que ce soit le folklore, le chaâbi ou le moderne. Mais par la force des choses, je me suis retrouvé dans le moderne, un style universel qui peut être écouté n'importe où dans le monde même sans comprendre la langue de l'artiste. La chanson kabyle a, justement, besoin de ce style qui traverse les frontières pour la faire connaître et faire connaître notre patrimoine dans le monde entier. Je vous cite Idir comme exemple qui, grâce à sa musique universelle et à ses tubes planétaires, a réussi à faire connaître la musique kabyle dans le monde. Mon inspiration me vient dans le style moderne.
Votre point de vue sur la chanson kabyle actuellement...
La chanson kabyle est beaucoup plus basée sur le texte. Dans la chanson kabyle d'aujourd'hui, j'ai constaté une régression par rapport à nos aînés.
Il y a beaucoup de jeunes talents qui n'accordent pas assez d'importance au texte ni à la musique d'ailleurs. Personnellement, je pense que nous, artistes, devons fournir des efforts et des recherches, textes et musiques, pour faire un bon travail.
Avez-vous éprouvé des difficultés pour réaliser votre prochain album ?
Oui. J'ai éprouvé des difficultés financières, parce que faire un travail acoustique nécessite beaucoup de temps et d'argent.
Il faut quand même payer ses artistes ! Travailler avec une boîte à rythmes n'est pas professionnel. J'essaye de faire de mon mieux pour être à la hauteur avec le peu de moyens à ma disposition.
Percevez-vous des aides ?
Un peu ! Oui. L'Office national des droits d'auteur (Onda), par exemple, fait des efforts et rémunère les artistes du mieux qu'il peut. Les artistes ont quand même le minimum de droits par rapport à quelques années. Un artiste qui déclare ses chansons et fait les choses dans la règle de l'art, l'Onda le rembourse.
Quel artiste vous a influencé, en Algérie et dans le monde ?
L'artiste qui m'a influencé à l'échelle nationale à travers sa musique et ses chansons est bien sûr Idir. J'ai appris beaucoup de choses à travers ses chansons.
C'était un grand artiste et il le restera éternellement. Paix à son âme ! À l'échelle internationale, c'est le grand Enrico Macias, j'adore écouter ses morceaux de guitare et ses belles mélodies. Je l'écoute depuis mon plus jeune âge.
Des projets d'avenir ?
J'ai encore beaucoup de projets pour l'avenir. J'espère voir la fin de cette période de crise sanitaire. C'est une période qui est très difficile pour tourner la page et bosser davantage. Mon deuxième album, qui s'intitule Cfayat (mémoires), sortira prochainement.
Il y a une chanson dans ce deuxième opus qui relate la vie d'un homme depuis son enfance jusqu'à l'âge adulte avec ses hauts et ses bas. Le choix de ce titre, si vous voulez, est un clin d'œil à notre passé nostalgique.


Entretien réalisé par : K. Tighilt


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