Lors de sa rencontre avec Staffan de Mistura, dans un camp de réfugiés sahraouis, dimanche 16 janvier, au siège de la présidence à Chahid El-Hafed (Rabouni), le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a réaffirmé la position du Front Polisario en faveur d'une solution juste et équitable, en mesure de garantir au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination et à la pleine indépendance. La première visite de l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, Staffan de Mistura, depuis son installation en novembre 2021 dans la région, a été une occasion pour les Sahraouis de réaffirmer haut et fort leur volonté de libérer leurs territoires, occupés depuis 1975 par les Marocains. Lors de sa rencontre avec cet émissaire onusien dans un camp de réfugiés sahraouis, dimanche 16 janvier, au siège de la présidence à Chahid El-Hafed (Rabouni), le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a réaffirmé la position du Front Polisario en faveur d'une solution juste et équitable, en mesure de garantir au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination et à la pleine indépendance, comme inscrit dans les résolutions et accords onusiens et africains signés par les deux parties (Front Polisario et Maroc) en 1991, en vertu desquels la Mission onusienne (Minurso) a été créée pour superviser l'organisation du référendum. Pour sa part, le représentant du Front Polisario aux Nations unies et coordonnateur avec la Minurso, Sidi Mohamed Omar, a mis en avant, dimanche 16 janvier, l'attachement du peuple sahraoui à ses droits inaliénables et à défendre inlassablement son droit à la liberté et à l'indépendance. Dans une déclaration à la presse à l'issue des entretiens officiels entre le président sahraoui et l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, M. Sidi Mohamed Omar a souligné l'attachement des Sahraouis à leurs droits inaliénables et à défendre inlassablement leur droit à la liberté et à l'indépendance. Le responsable sahraoui a également souligné "la forte volonté des Sahraouis d'œuvrer à l'instauration de la paix et de la stabilité dans la région", et leur adhésion à "toute opération pacifique permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination et à l'indépendance". Le diplomate italo-suédois Staffan de Mistura a eu l'occasion de s'enquérir de la réalité vécue par le peuple sahraoui et d'écouter des citoyens de différents âges, qui lui ont réaffirmé, selon M. Sidi Mohammed Omar, que "leur revendication reste l'indépendance nationale totale, et c'est là la position de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD) et du Front Polisario". La visite de Staffan de Mistura dans les camps de réfugiés sahraouis, qui a débuté samedi et duré deux jours, a permis à l'envoyé onusien de se rendre dans des structures sanitaires, éducatives et sociales de l'Etat sahraoui et de rencontrer des autorités régionales lors de sa première halte à Smara et à Boujedour. De Mistura a également rencontré des responsables de la RASD et du Front Polisario. La tournée régionale de l'émissaire onusien a débuté le mercredi 12 janvier dans la plus grande discrétion à Rabat, où il a rencontré le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, et Omar Hilale, ambassadeur du Maroc auprès des Nations unies. Comme il fallait s'y attendre, le patron de la diplomatie marocaine s'est prononcé en faveur de "la reprise du processus politique" sous l'égide de l'ONU afin de parvenir à une solution politique, tout en défendant mordicus la proposition d'autonomie marocaine pour les territoires sahraouis, jusqu'ici rejetée par les Sahraouis. Avant lui, le roi Mohammed VI, dans un discours prononcé mi-octobre 2021 à l'occasion de l'anniversaire de la Marche verte, a fermé la porte à tout dialogue en lançant : "Le Sahara marocain ne sera jamais à l'ordre du jour d'une quelconque négociation." Cette visite de l'envoyé onusien s'achèvera demain mercredi 19 janvier, en se rendant en Algérie et en Mauritanie, en tant que pays voisins et observateurs, selon le plan de règlement conjoint entre les Nations unies et l'Organisation de l'unité africaine (Union africaine actuellement) et les décisions y afférentes du Conseil de sécurité.